La désignation de l’arbitre Boukhalfa pour diriger la rencontre de Coupe d’Algérie entre l’USM El Harrach et la JS Kabylie, prévue ce vendredi, alimente depuis plusieurs jours une vague d’inquiétude dans l’environnement kabyle. Supporters, observateurs et anciens dirigeants de la JSK expriment des craintes récurrentes liées aux antécédents de cet arbitre avec le club, qu’ils jugent peu rassurants à l’approche d’un match à enjeu. Si la Fédération algérienne de football présente cette désignation comme une décision technique ordinaire, elle est perçue, côté JSK, comme un risque supplémentaire dans un contexte sportif déjà tendu.
Les appréhensions trouvent leur origine dans plusieurs rencontres précédentes où la JSK estime avoir été lésée par des décisions arbitrales attribuées à Boukhalfa. Certaines fautes non sifflées, des cartons jugés disproportionnés ou encore des situations litigieuses mal interprétées restent dans les mémoires des supporters. Ces épisodes, accumulés au fil des saisons, sont aujourd’hui réactivés à la veille d’un match éliminatoire où le moindre détail peut peser lourd. Pour les sympathisants du club kabyle, cette nomination renforce une impression de déjà-vu, alimentant un sentiment de méfiance que le club peine à apaiser, malgré les appels au calme de plusieurs responsables sportifs.
Du côté de la JSK, la prudence est donc de mise. Certains membres proches du club redoutent que la pression populaire se transforme en nervosité sur le terrain, affectant la performance des joueurs. Dans une compétition comme la Coupe d’Algérie, souvent marquée par des scénarios imprévisibles et des tensions fortes, l’idée de devoir composer avec un arbitrage potentiellement controversé accroît la difficulté de l’exercice. Les supporters, particulièrement mobilisés, rappellent régulièrement que la JSK a connu des saisons compliquées, où les erreurs arbitrales ont parfois aggravé des situations déjà délicates.
Pour l’USM El Harrach, qui évoluera devant son public et qui voit cette rencontre comme une occasion de relancer une dynamique positive, la désignation de Boukhalfa ne suscite pas le même niveau d’attention. Les Harrachis préfèrent se concentrer sur la préparation tactique, misant sur leur intensité habituelle et leur engagement. De leur côté, les Kabyles insistent pour que le match se déroule dans un climat d’équité, ce qui demeure, selon eux, la seule garantie de préserver l’esprit de la compétition et la crédibilité de ses résultats.
En dépit des inquiétudes exprimées, beaucoup espèrent que la rencontre se jouera avant tout sur des critères sportifs. Certains observateurs rappellent que les débats sur l’arbitrage reviennent fréquemment avant les affiches importantes, alimentés parfois autant par la passion que par l’expérience. Reste que la responsabilité de Boukhalfa sera scrutée attentivement, chaque décision pouvant être interprétée comme un test de son impartialité. À la veille du coup d’envoi, les deux camps se préparent différemment, mais tous semblent partager un même souhait : que le football, et non la controverse, soit au centre de cette affiche.


































