Algérie Foot– Quatre ans après sa disparition, l’ancien président de la JS Kabylie (JSK), Mohand-Chérif Hannachi, reste une figure marquante du football algérien et une légende pour les supporters kabyles. Décédé le 13 novembre 2020, cet homme dévoué a présidé la JSK de 1993 à 2017, période durant laquelle il a construit l’une des périodes les plus prospères du club, forgeant un héritage inoubliable.
Sous sa direction, la JSK a remporté un nombre impressionnant de titres et atteint une place privilégiée dans le football algérien et continental. Sa passion pour le club était inébranlable ; il avait d’abord évolué comme joueur dès 1964 avant de raccrocher les crampons en 1983, puis de passer à des fonctions dirigeantes avant de prendre les rênes de la présidence en 1993. Sa présidence a été couronnée de nombreux succès, faisant de lui le président le plus titré d’Algérie. Bien que son départ en 2017 ait été empreint de critiques dues à un déclin de l’équipe, les supporters se souviennent de lui comme d’un dirigeant qui a consacré sa vie à la JSK.
Des titres en abondance
Le parcours de Hannachi à la JSK a été marqué par une moisson de trophées. En tant que joueur, il avait déjà un palmarès enviable avec six titres de champion d’Algérie, une Coupe d’Algérie, une Coupe d’Afrique des clubs champions et une Supercoupe d’Afrique. Puis, en tant que président, il a su hisser la JSK au sommet du football africain, notamment avec une Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1995 et trois coupes de la CAF. Son palmarès en tant que dirigeant comprend également quatre titres de champion d’Algérie et deux Coupes d’Algérie. Bien que les dernières années de son mandat aient été moins fructueuses, ces nombreux succès ont laissé une empreinte indélébile sur le club.
Le rêve d’un nouveau stade
Au-delà des titres, Mohand-Chérif Hannachi a également contribué de manière décisive à la construction du stade Hocine-Aït-Ahmed. Conscient de la ferveur des supporters kabyles, il avait profité d’un dîner avec l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika pour plaider en faveur d’un stade à la hauteur du club. Cette intervention a abouti à la promesse de la construction de l’infrastructure, bien que des retards aient été enregistrés dans les travaux. Aujourd’hui, grâce aux efforts des autorités sous la direction de l’actuel président Abdelmadjid Tebboune, ce stade est sur le point de devenir une réalité, même si Hannachi n’aura pas eu l’occasion de voir son club évoluer dans cette enceinte.
Mohand-Chérif Hannachi demeure dans le cœur des supporters de la JSK, qui n’oublient pas son dévouement et ses exploits pour le club. Son héritage se perpétue à travers les générations, et les hommages sur les réseaux sociaux témoignent de l’affection et du respect que le public kabyle continue de lui porter.
Saïd Allik rend un vibrant hommage à Mohand-Chérif Hannachi
Dans son passage dans l’émission “La Casa du Sport”, l’ex-président de l’USM Alger, Saïd Allik, a tenu à rendre hommage à Mohand-Chérif Hannachi, l’ex-président légendaire de la JS Kabylie, décédé en 2020. Ses paroles, pleines d’émotion et de respect, témoignent de l’importance de Hannachi non seulement pour la JSK mais aussi pour le football algérien en général.
Saïd Allik a d’abord souligné l’amour profond que Hannachi portait à son club : “Hannachi aimait énormément la JSK, c’était sa vie.” Il a également évoqué la grande rivalité qui opposait la JSK à son équipe, l’USM Alger, une rivalité qui, selon lui, a marqué les plus belles années de sa carrière à l’Union : “Les plus belles années que j’ai vécues à l’USMA ont été celles où la JSK et Hannachi étaient notre plus grand rival.”
Allik a également parlé de l’engagement total de Hannachi envers la JSK, précisant qu’il avait donné sa vie pour le club kabyle : “Il a tout donné pour la JSK, il a consacré sa vie à ce club.” Il a même relaté un moment personnel avec Hannachi lorsqu’il a appris qu’une nouvelle génération de dirigeants allait prendre la tête de la JSK : “Quand ils ont commencé à parler de le destituer, je l’ai appelé et il m’a dit : ‘J’aime ce club, mais je ne peux pas me retirer.'”
Enfin, Allik a partagé un souvenir émouvant de sa dernière rencontre avec Hannachi, alors que ce dernier était malade. “Je suis allé à Tizi Ouzou, étant de la région, et je suis passé chez lui. On a ri ensemble, et il m’a dit : ‘Quand tu reviendras du village, viens dîner avec moi.’ C’était la dernière fois que je l’ai vu.”
Pour Saïd Allik, Mohand-Chérif Hannachi restera à jamais un symbole du football algérien. “Hannachi est un véritable symbole de notre football, que Dieu lui accorde sa miséricorde”, a-t-il conclu.
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