À l’approche de la rencontre entre le CR Belouizdad et les Singida Black Stars en Coupe de la CAF, une déclaration de Miguel Angel Gamondi, désormais à la tête du club tanzanien, a particulièrement interpellé les supporters algériens. L’entraîneur argentin est revenu sur un épisode marquant de son passage au CRB, dévoilant une histoire méconnue entourant l’un des attaquants révélés durant son mandat. Avec émotion et respect, Gamondi a partagé les premiers instants de sa rencontre avec un jeune joueur à savoir Slimani qui, à l’époque, n’était encore qu’un espoir venu de Chéraga.
Il raconte que son arrivée à Belouizdad coïncidait avec le mois sacré du Ramadan. À peine débarqué, l’ancien président Kerbadj lui propose d’aller observer un attaquant prometteur qu’il avait repéré à Chéraga. Selon Gamondi, les tribunes ne semblaient pas partager cet enthousiasme. Une partie des supporters doutait du potentiel de ce jeune qui n’avait pourtant jamais suivi une véritable formation professionnelle. Mais pour l’entraîneur argentin, le talent ne faisait aucun doute. Il avait immédiatement remarqué sa vitesse, sa détente, son explosivité et une forme d’instinct naturel qu’on ne peut ni acheter ni enseigner.
Gamondi parle de lui avec affection. Il insiste sur les qualités humaines d’Islam, un garçon venu de nulle part, mais animé d’une ambition que rien n’a pu freiner. Malgré un parcours atypique, sans centre de formation ni encadrement structuré, le jeune joueur n’a cessé de répéter qu’il voulait un jour rejoindre le football européen. Un rêve que beaucoup jugeaient impossible à l’époque, mais pour lequel il a travaillé sans relâche. « Il voulait jouer en Europe, et il l’a fait », rappelle Gamondi avec une fierté perceptible dans ses mots.
Ce témoignage vient rappeler le rôle clé que peuvent jouer les entraîneurs dans la vie des joueurs. Gamondi a su voir ce que d’autres ne percevaient pas encore. Dans un football où la critique est souvent immédiate, où le jugement populaire peut parfois étouffer les talents émergents, un regard bienveillant et expérimenté peut tout changer. Islam a trouvé en lui un mentor qui l’a soutenu dans un environnement difficile, où les attentes sont toujours très élevées.
À quelques heures du duel entre le CRB et les Singida Black Stars, ces propos donnent une dimension particulière à la rencontre. Gamondi, loin d’oublier son passage en Algérie, montre qu’il garde un attachement sincère au club et à certains joueurs qu’il y a croisés. Pour les supporters du CRB, cette histoire sonne comme un hommage discret mais fort à un club formateur de destins et à un entraîneur qui, malgré le temps et la distance, n’a jamais cessé d’apprécier les talents algériens.
Cette anecdote ajoute une touche humaine à la confrontation à venir, rappelant que derrière chaque match de coupe africaine se cachent des parcours, des souvenirs et des liens qui dépassent largement les quatre-vingt-dix minutes de jeu.



































