Algérie Foot– Islam Slimani, icône du football algérien, s’est récemment confié dans un entretien exclusif à El Khabar. L’attaquant de 36 ans a évoqué les circonstances de son départ du CR Belouizdad pour Westerlo en Belgique, les critiques qu’il a reçues, ainsi que ses perspectives pour l’avenir, y compris un possible retour en sélection nationale.
Un départ préparé en amont
Slimani a expliqué que son transfert à Westerlo était le résultat
d’un accord préalable avec la direction du CR Belouizdad. « Avant
de signer mon contrat, j’avais informé la direction que certaines
obligations personnelles pourraient nécessiter mon départ au
mercato hivernal. L’élimination du club en Ligue des champions a
facilité cette transition », a-t-il déclaré. Slimani a précisé
qu’il s’agit d’un prêt temporaire, et qu’il prévoit de revenir à la
fin de la saison.
Interrogé sur les accusations d’abandon de l’équipe dans une période difficile, Slimani a défendu son choix : « J’ai laissé une équipe solide avec des joueurs talentueux. Les résultats en championnat et en Coupe d’Algérie restent très positifs. » Il a également souligné que le CR Belouizdad doit encore travailler pour atteindre ses objectifs continentaux. « On ne peut pas viser un sacre en Ligue des champions sans un terrain d’entraînement adapté. Le club doit continuer à apprendre et se renforcer. »
Les critiques et malentendus
Slimani a répondu à plusieurs critiques formulées à son encontre.
Notamment, les propos de certains observateurs, comme l’entraîneur
Knaoui, qui avait qualifié son passage au CR Belouizdad d’échec. «
Qui est Knaoui ? Je ne le connais même pas. Après tout ce que j’ai
accompli, ce genre de critiques ne m’atteint pas », a-t-il
affirmé.
Sur les rumeurs affirmant que son retour au CR Belouizdad était motivé par l’argent, Slimani a rétorqué : « Si l’argent était ma priorité, j’aurais choisi de jouer dans les championnats du Golfe. Mon retour était une façon de remercier le CR Belouizdad et de mettre mon expérience au service du club. »
Concernant un supposé conflit avec l’entraîneur Abdelkader Amrani, Slimani a parlé d’un simple malentendu : « Ma relation avec Amrani est basée sur le respect mutuel. Rien de plus. »
Une analyse de la Ligue 1 algérienne
Ayant quitté le championnat algérien en 2013 pour y revenir en
2024, Slimani a noté plusieurs évolutions : « Les clubs algériens
ont vu leur situation financière s’améliorer, surtout en termes de
prise en charge des joueurs. Cependant, il reste des défis à
relever, notamment le développement des infrastructures et la
formation des jeunes talents. »
L’équipe nationale et le souvenir de
Belmadi
Slimani a également évoqué son passage récent en équipe nationale
et les événements qui ont suivi l’élimination en Coupe d’Afrique
des Nations. « Nous avons traversé une période difficile, mais le
football est ainsi. Après avoir brillé pendant plusieurs années,
nous sommes entrés dans une phase de transition », a-t-il
expliqué.
Interrogé sur Djamel Belmadi, il a salué son ancien sélectionneur : « Que ce soit une démission ou un limogeage, l’avenir d’un entraîneur dépend toujours des résultats. Cependant, il faut reconnaître tout ce que Belmadi a apporté à l’équipe nationale, notamment la victoire en Coupe d’Afrique 2019. »
Slimani a également exprimé son opinion sur l’actuel sélectionneur, Vladimir Petkovic : « Les résultats parlent pour lui. Il a fait un excellent travail jusqu’à présent. »
Une ambition intacte à 36 ans
Malgré son âge, Slimani reste ambitieux et passionné par le
football. « J’aime les défis. J’ai encore beaucoup à donner et je
suis déterminé à revenir en équipe nationale. Tant que je prendrai
plaisir à jouer, je continuerai », a-t-il affirmé.
Enfin, lorsqu’il a été interrogé sur le cas de Rayan Cherki et les jeunes talents binationaux, Slimani a rappelé que la sélection nationale n’est pas un club que l’on choisit par commodité : « Être algérien, c’est une identité. On joue pour l’Algérie par conviction, pas par opportunisme. »
Une carrière marquée par le dépassement de
soi
Islam Slimani, malgré les critiques et les défis, reste un modèle
de persévérance et de dévouement. En rejoignant Westerlo, il espère
continuer à évoluer dans un environnement professionnel tout en
gardant un œil sur ses objectifs personnels et collectifs. Avec son
énergie et son amour du jeu intact, Slimani démontre qu’il est prêt
à relever de nouveaux défis, sur le terrain comme en dehors.
Cet entretien révèle un joueur qui, malgré ses 36 ans, n’a pas perdu sa passion ni sa soif de réussite. Que ce soit avec Westerlo ou en sélection nationale, Slimani est déterminé à marquer encore davantage l’histoire du football algérien.
Lire également :
“Tebboune ne va pas….” : Ali Bencheikh craque