Algérie Foot – Victime d’insultes racistes, Bilal Ould-Chikh annonce vouloir quitter les Pays-Bas après sa carrière pour rejoindre le Maroc.
Le joueur de l’équipe du Maroc, Bilal Ould-Chikh, évoluant au FC Volendam, a révélé avoir été victime d’insultes racistes et islamophobes à plusieurs reprises cette saison, ce qui l’a conduit à une profonde remise en question quant à son avenir aux Pays-Bas. Dans une interview accordée au média NU.nl, l’ailier de 27 ans a livré un témoignage glaçant sur les discriminations qu’il subit régulièrement dans les stades néerlandais.
« À Den Bosch, on m’a traité de “sale musulman cancéreux”. À Emmen, après un but victorieux, un homme m’a lancé : “Dommage que ce soit quelqu’un de ton espèce qui ait marqué” », confie-t-il. Des propos d’une violence inouïe, devenus tristement banals dans un environnement qui devrait pourtant incarner le respect et l’égalité.
Ces agressions verbales ne sont malheureusement pas des cas isolés. Elles s’inscrivent dans un climat toxique devenu presque habituel, rendant le quotidien du joueur pesant et douloureux. « Ce sentiment d’être toujours perçu comme différent ne m’a jamais quitté », confie-t-il, évoquant un traumatisme profond. Bilal Ould-Chikh va même plus loin : à l’issue de sa carrière, il compte définitivement quitter les Pays-Bas pour s’installer au Maroc, un pays où il affirme se sentir véritablement chez lui.
Formé à Utrecht, passé par Benfica, et revenu briller en Eredivisie avec Volendam, l’ailier semblait avoir retrouvé sa forme. Pourtant, malgré ses prestations sur le terrain, les injures persistent. Fin mars, il avait déjà dénoncé des propos racistes venant de certains de ses propres supporters, ce qui avait poussé le club à réagir par un simple communiqué, sans réelle suite.
Aujourd’hui, Bilal Ould-Chikh rompt le silence non pas pour créer une polémique, mais pour mettre en lumière une réalité glaçante : le racisme continue de ronger les terrains de football européens, même au sein de nations qui se targuent d’être inclusives. « Il est temps que cela change, pour moi et pour les générations qui viennent », affirme-t-il avec gravité.
Ce cri du cœur soulève une question cruciale : le football européen est-il prêt à affronter ses propres démons ou continuera-t-il d’ignorer les voix qui réclament justice et dignité ?
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