Tout a commencé avec la visite d’Imane Khelif aux camps des
réfugiés sahraouis à Tindouf, une mission humanitaire sous la
bannière de l’UNICEF. Une action noble qui visait à soutenir une
cause humanitaire sensible. Toutefois, cette visite a déclenché une
vague de réactions négatives, notamment dans certains médias
marocains et dans l’opinion publique du Royaume. Des rumeurs ont
commencé à circuler sur les réseaux sociaux, affirmant que la
championne algérienne allait être déchue de ses titres, dont celui
obtenu aux Jeux Olympiques, en raison de cette visite. Une rumeur
sans fondement, bien entendu, mais qui a trouvé écho chez certains
détracteurs de la jeune sportive.
C’est dans ce contexte que le média qatari « Winwin » a commis
une bourde journalistique majeure. Selon « La Gazette du Fennec »,
ce média a publié une « interview exclusive » prétendument réalisée
avec Imane Khelif, dans laquelle elle aurait réagi aux rumeurs la
concernant. Dans cet article, « Winwin » attribuait à Khelif des
propos censés réfuter ces rumeurs, avec la boxeuse qualifiant ces
allégations de « sottises ». Cependant, cette interview ne serait
qu’une pure invention, selon « La Gazette du Fennec ». Le média
algérien a fermement démenti que Khelif ait accordé une quelconque
déclaration à « Winwin », dénonçant au passage un manque flagrant
de professionnalisme et d’éthique journalistique.
« Diffamation visant Imane Khelif : Winwin salive, le scoop de
la honte ! », titrait sans ambages « La Gazette du Fennec » dans
son article. Loin de s’en tenir aux simples faits, le média
algérien a fait preuve d’une verve cinglante en dénonçant ce qu’il
considère comme une manipulation honteuse de l’information. Il a
notamment critiqué « Winwin » pour avoir tenté de surfer sur la
vague des rumeurs sans se soucier de la véracité des faits. «
Bafouant toute honnêteté journalistique et conscience
professionnelle », le média qatari a été accusé d’avoir partagé un
« torchon » en lieu et place d’une véritable information.
L’indignation de « La Gazette du Fennec » est compréhensible.
Dans un paysage médiatique où la désinformation est déjà trop
fréquente, la propagation de fausses interviews ne fait
qu’amplifier la confusion et alimenter les tensions. Dans ce cas
précis, la championne olympique Imane Khelif, au lieu d’être
célébrée pour son engagement humanitaire, s’est retrouvée au centre
d’une campagne de diffamation qui vise non seulement sa personne,
mais aussi les causes qu’elle défend.
Loin de se contenter de dénoncer cette manipulation, « La
Gazette du Fennec » a également souligné l’hypocrisie de ceux qui
propagent ces rumeurs. Selon le média algérien, ces critiques
viennent de personnes qui fuient leurs propres responsabilités,
préférant s’enfermer dans le silence et le déni. Le média a rappelé
que, contrairement à ces détracteurs, les Algériens, et en
particulier des figures comme Imane Khelif, se tiennent fermes dans
leur engagement pour des causes justes et ne plient pas sous la
pression de la diffamation ou de l’intimidation.
Au-delà de la querelle entre médias, cette affaire met en
lumière un problème plus large : celui de la manipulation de
l’information et de l’utilisation des médias pour attaquer des
personnalités publiques qui s’engagent pour des causes
controversées. La visite de Khelif aux camps de réfugiés sahraouis
à Tindouf est un geste symbolique fort, mais qui, dans le contexte
politique actuel, dérange certains États et certaines opinions. Les
tentatives de discréditer cette action, que ce soit par des rumeurs
ou par de fausses interviews, ne sont que le reflet des tensions
géopolitiques qui entourent la question sahraouie.