L’international algérien Illan Kebbal s’est longuement confié dans une interview accordée à Foot Mercato, revenant avec enthousiasme sur l’émergence de la nouvelle génération qui anime aujourd’hui la sélection nationale. Le milieu offensif du Paris FC, appelé pour la première fois à 23 ans par Djamel Belmadi mais qui n’a honoré ses premières minutes qu’après ses 27 ans, observe avec admiration l’arrivée de jeunes talents déjà bien installés dans le paysage du football algérien. Il a notamment parlé de Maza.
Parmi eux, Kebbal a tenu à mettre en lumière le profil d’Anis Hadj Moussa, l’ailier de Feyenoord Rotterdam, qu’il considère comme l’un des joueurs les plus excitants de cette jeune vague. « Il y a des tops joueurs, personnellement je kiffe Hadj Moussa. C’est le genre de joueur que j’aime regarder et avec qui j’aime jouer aussi », confie-t-il avec franchise. Une déclaration d’autant plus remarquable que Hadj Moussa évolue à un poste directement concurrent de celui de Kebbal, preuve du respect et de l’admiration que le Parisien porte au jeune Feyenoorder. Sa capacité à déséquilibrer, sa qualité technique et son audace semblent avoir déjà conquis le vestiaire des Verts.
Kebbal s’est également montré dithyrambique envers Ibrahim Maza, la pépite de 20 ans du Bayer Leverkusen, qui impressionne par sa maturité exceptionnelle. « Maza aussi, c’est un top joueur. C’est très très jeune, mais il a déjà beaucoup de maturité dans son jeu. C’est un joueur de 20 ans qui joue comme quelqu’un qui a 30 ans, il est prêt pour aller très haut », analyse-t-il. L’ancien rémois décrit un milieu de terrain déjà armé pour les plus hauts niveaux, capable d’occuper plusieurs postes avec une intelligence rare et une sérénité déconcertante.
Interrogé sur les choix de carrière des binationaux, souvent amenés à trancher très tôt entre plusieurs sélections possibles, Kebbal a insisté sur la dimension affective de ces décisions. Il prend notamment l’exemple de Maza, qui aurait, selon lui, pu être appelé par l’équipe d’Allemagne s’il avait décidé d’attendre. « Par exemple Ibrahim Maza, je pense qu’à l’instant T, il aurait pu jouer partout. S’il avait choisi l’Allemagne, il aurait peut-être été appelé avec la Mannschaft. Les binationaux font un choix du cœur tout simplement, donc bravo à eux », souligne-t-il.
Il insiste surtout sur l’importance stratégique de ces engagements précoces pour l’avenir des Verts : « Maza l’a fait très très tôt, et c’est tant mieux pour le pays parce que c’est un top joueur. Savoir que l’Algérie l’a pour au moins 10, 15 bonnes années, c’est exceptionnel. »
Pour un joueur comme Kebbal, qui a dû patienter de longues années avant de trouver sa place au sein de la sélection, voir arriver des talents aussi complets et précoces est à la fois une fierté et un motif d’optimisme pour la décennie à venir. Ses déclarations témoignent d’un vestiaire où les cadres comme les nouveaux venus semblent animés par un même enthousiasme : celui de construire une génération surdouée, appelée à hisser l’Algérie parmi les nations à suivre dans les prochaines compétitions africaines et mondiales.



































