Algérie Foot– Nasser Bouiche, légende du football algérien et meilleur buteur historique de la Ligue 1 algérienne avec la JSK, a récemment levé le voile sur les coulisses inédites de son transfert vers le championnat qatari en 1989. Un passage marquant, à l’époque inhabituel, qui s’est fait sans l’intervention d’agents sportifs, mais sur recommandation directe du Premier ministre algérien de l’époque, Mouloud Hamrouche, et avec le soutien du président défunt Chadli Bendjedid.
Lors de son passage sur la chaîne algérienne Echourouk, Bouiche a raconté : « J’étais joueur à la JS Kabylie, quand un jour, j’ai reçu un appel du Premier ministre. Je me suis demandé ce qu’il pouvait bien vouloir. En allant le voir, il m’a confié que le président souhaitait me voir évoluer dans le championnat qatari. »
À l’époque, les relations entre l’Algérie et le Qatar étaient particulièrement solides. Bouiche précise que le club de Qatar SC insistait pour le recruter, et qu’il a fini par accepter cette offre, ouvrant ainsi la voie à d’autres stars algériennes, comme Rabah Madjer, qui rejoindra le même club peu après.
Bouiche garde un souvenir fort de cette expérience dans le football qatari, à une époque où ce championnat commençait à poser les bases de son projet sportif. « C’était une belle aventure, avec un entraîneur brésilien. Chaque club avait déjà son propre stade, ce qui montrait que tout était planifié. Et aujourd’hui, on voit bien jusqu’où ils sont allés avec l’organisation de la Coupe du monde 2022 », a-t-il ajouté.
Agé aujourd’hui de 61 ans, Bouiche reste une figure emblématique du football algérien. Il a marqué 36 buts lors de la saison 1985-1986, un record toujours inégalé près de 40 ans plus tard. Il a aussi remporté la CAN 1990 avec les Fennecs, ainsi que de nombreux titres avec la JS Kabylie, notamment cinq championnats d’Algérie, une Coupe d’Algérie, la version ancienne de la Ligue des champions africaine en 1990, sans oublier une Coupe de Hongrie avec Ferencváros et une Supercoupe du Qatar.
Malgré son intégration réussie à Qatar SC, son attachement indéfectible à la JS Kabylie et au légendaire entraîneur Mouhieddine Khalef l’a finalement poussé à rentrer au pays. « Ils pensaient que j’allais rester cinq ans, mais quand Khalef m’a dit que la JSK avait besoin de moi, je n’ai pas hésité à revenir », a-t-il confié avec émotion.
Un retour dicté par la passion et la loyauté, qui symbolise bien la carrière d’un joueur qui a toujours su allier talent et fidélité aux couleurs nationales.
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