Algérie Foot– Malgré son départ de la tête de l’équipe nationale d’Algérie il y a plus de 14 mois, Djamel Belmadi continue de faire parler de lui. Ses choix tactiques, sa gestion de certains joueurs et ses relations parfois tendues avec la presse continuent de nourrir un débat intense. Dernièrement, c’est Hafid Derradji, un commentateur sportif bien connu, qui a ravivé la polémique dans un article publié sur le site Al-Arabi.
Le bilan de Belmadi est loin d’être simple à résumer. Si la victoire en Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 est un sommet incontestable, la suite de son mandat a été plus chaotique, marquée par des échecs retentissants. Il est évident que son passage à la tête des Fennecs divise toujours les opinions, mais ce qui fait réagir le plus les observateurs, ce sont ses rapports avec certains joueurs et la manière dont il a géré l’évolution de l’équipe.
L’un des points les plus critiqués concerne la gestion de jeunes talents comme Mohamed Amoura. Alors qu’au début de son aventure avec l’équipe nationale, l’attaquant du VfL Wolfsburg était relégué au rôle de “joker”, son explosion en Bundesliga n’a pas manqué de faire réagir. Derradji a pointé du doigt cette lente reconnaissance du potentiel d’Amoura par Belmadi, soulignant qu’il aurait dû avoir plus de temps de jeu et une plus grande confiance, bien avant de devenir une star en Allemagne.
Dans le même temps, Hafid Derradji n’a pas manqué de mettre en lumière les qualités de Vladimir Petkovic, le successeur de Belmadi. Ce dernier est décrit comme un technicien plus calme, plus discret et surtout, éloigné des tensions médiatiques qui ont marqué l’ère Belmadi. Si cette comparaison est flatteuse pour le nouveau sélectionneur, elle laisse aussi entendre que le style plus abrasif de l’ancien coach n’a pas toujours été bien perçu.
Les relations entre Belmadi et Derradji sont souvent qualifiées de “professionnelles mais pas amicales”. Cependant, le commentateur n’a jamais caché ses réserves à l’égard du sélectionneur, en particulier après l’échec contre le Cameroun en mars 2022, qui a ruiné les espoirs de qualification pour la Coupe du Monde 2022. Derradji était alors l’un des premiers à demander un changement à la tête de la sélection, estimant que l’entraîneur aurait dû démissionner après cette élimination tragique.
Quatorze mois après son départ, l’héritage de Djamel Belmadi reste encore un sujet de débat houleux. Son triomphe en 2019 est indéniable, mais la fin de son mandat est marquée par des échecs cuisants, comme l’élimination précoce en CAN 2021 et l’incapacité à qualifier l’Algérie pour le Mondial 2022. Ces échecs ont écorché l’image d’un homme qui semblait pourtant destiné à marquer l’histoire du football algérien.
Au final, Djamel Belmadi n’a pas fini de faire couler de l’encre. Entre les critiques acerbes et les éloges de certains supporters, il est clair que son passage à la tête des Fennecs continue de susciter des débats passionnés. Que l’on soit pour ou contre lui, une chose est certaine : il ne laissera personne indifférent.
Lire également :
“Tebboune ne va pas….” : Ali Bencheikh craque
