Algérie Foot – Dans un entretien accordé au magazine So Foot, Anis Hadj Moussa est revenu sur sa vision du football, son rapport au dribble et son parcours parfois semé d’embûches. L’ailier, connu pour son style spectaculaire, a livré un témoignage sincère et lucide sur son évolution en tant que joueur.
Interrogé sur la place du dribble dans le football maghrébin, Hadj Moussa a répondu sans détour : « Pourquoi le dribble est-il si important chez les Maghrébins ? Je crois que c’est en nous. On aime bien croquer la balle, faire plaisir aux gens. »
Cette passion du jeu, il la porte depuis son plus jeune âge. Formé au RC Lens, le joueur explique qu’il a longtemps eu du mal à s’adapter aux exigences tactiques du football moderne : « En U17, je faisais plus ou moins ce que je voulais. Mais en U19, ça a commencé à ne plus passer. On me disait : “Arrête de dribbler ici”, “joue à deux touches”. On m’imposait des règles, même en match ! Tant de touches de balle en zone défensive, tant en zone offensive… »
S’il reconnaît aujourd’hui que son entraîneur avait raison, Hadj Moussa admet qu’à l’époque, il refusait d’abandonner son instinct : « Je ne disais rien, mais dans ma tête, je pensais : “Il croit que je vais changer mon foot pour lui ?” Ça m’a coûté quelques années de galère. »
Toujours fidèle à son amour du dribble, le joueur confie avec humour qu’il avait tendance à jouer « comme sur FIFA ou PES » : « En U17, à Lens, je prenais le ballon à l’engagement et je partais dribbler toute l’équipe adverse. Et le pire, c’est que j’ai gardé cette attitude jusqu’à récemment en Belgique. Marquer ou faire des passes décisives, je m’en fichais… Heureusement, j’ai fini par comprendre que ce n’était pas tout à fait ça, le football. »
Aujourd’hui, Anis Hadj Moussa a trouvé l’équilibre entre plaisir et efficacité — un signe de maturité pour celui qui reste, malgré tout, un amoureux du beau jeu.
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