Algérie Foot – Nouvelle claque pour le Maroc : la France devance encore les Lions de l’Atlas dans le dossier Bouaddi, pépite convoitée.
La convocation d’Ayyoub Bouaddi dans la pré-liste de l’équipe de France Espoirs pour l’Euro 2025 jette une lumière crue sur le dilemme identitaire qui hante de nombreux binationaux. Le jeune prodige d’origine marocaine, considéré comme l’un des talents les plus prometteurs de sa génération, voit sa trajectoire prendre une tournure diplomatique. Gérald Baticle, sélectionneur des Bleuets, a inclus le milieu de terrain dans une liste de 29 joueurs appelée à être réduite à 23 avant le départ en Slovaquie. La compétition, qui s’annonce relevée, verra la France affronter le Portugal, la Géorgie et la Pologne en phase de poules.
Or, cette convocation pourrait ne pas être sans conséquences. Bouaddi a, par le passé, exprimé publiquement son souhait de représenter le Maroc, pays de ses origines, notamment en vue de la CAN 2025 que le royaume chérifien organisera. Son nom a même circulé dans les cercles proches de Walid Regragui, qui ne cache pas son admiration pour le joueur : « Bouaddi est un joueur exceptionnel, promis à un grand avenir. Nous faisons le nécessaire pour le convaincre », a récemment déclaré le sélectionneur marocain.
La France, de son côté, semble bien décidée à le verrouiller. Le rassemblement à Clairefontaine débute ce 26 mai, avec un match amical face à l’Ouzbékistan prévu le 4 juin à Orléans. La sélection définitive sera connue peu après. Le timing est donc serré : le mois de juin s’annonce décisif, d’autant que le Maroc jouera des rencontres amicales contre la Tunisie et le Bénin, susceptibles d’être une première occasion pour Bouaddi de porter les couleurs des Lions de l’Atlas.
Ce cas cristallise la tension croissante autour des jeunes binationaux courtisés à la fois par leur pays natal et leur pays d’origine. L’enjeu dépasse le simple choix sportif : il touche à l’identité, à la projection de carrière, mais aussi à l’appartenance culturelle. Bouaddi devra trancher entre deux nations, deux philosophies, deux héritages. Un choix de cœur, certes, mais aussi de raison, dans un contexte où les fédérations redoublent d’efforts pour séduire les talents les plus brillants.
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