À la veille du match amical opposant le Maroc au Mozambique, un drame est venu assombrir l’ambiance de fête qui entourait la réouverture du Grand Stade de Tanger, désormais rebaptisé Stade Ibn Batouta. Entièrement rénovée en vue de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, l’enceinte tangéroise devait symboliser la modernité et le renouveau des infrastructures sportives marocaines. Malheureusement, un accident mortel s’y est produit quelques heures avant la cérémonie d’inauguration.
Selon plusieurs sources marocaines, un jeune technicien de surface a trouvé la mort après une chute tragique alors qu’il nettoyait la façade vitrée du stade. L’homme, employé par une société chargée des finitions avant l’ouverture officielle, aurait glissé alors qu’il travaillait en hauteur. Les secours dépêchés sur place n’ont pu que constater son décès. Ce drame a profondément choqué le personnel du stade et les responsables de la Fédération royale marocaine de football, qui ont immédiatement présenté leurs condoléances à la famille de la victime. Une minute de silence devrait être observée avant le coup d’envoi du match Maroc–Mozambique en hommage au défunt.
Le Grand Stade de Tanger, d’une capacité de près de 75 000 places, a été entièrement repensé pour offrir une meilleure expérience aux spectateurs. La piste d’athlétisme a été supprimée, rapprochant ainsi les tribunes de la pelouse, et l’enceinte a bénéficié d’importants travaux de modernisation. Cette rénovation marque un tournant pour le Maroc, qui accueillera la CAN 2025 du 21 décembre au 18 janvier, un rendez-vous continental majeur que le royaume souhaite organiser de manière exemplaire.
Ce match amical contre le Mozambique devait être un moment de fête et de communion entre les supporters et les Lions de l’Atlas, à l’occasion du retour de l’équipe nationale dans une enceinte flambant neuve. Le dernier match joué sur un terrain rénové remonte au 5 septembre, au Stade Prince Moulay Abdellah de Rabat, où les Marocains avaient surclassé le Niger (5-0) et validé leur billet pour la Coupe du Monde 2026. Cette fois encore, la rencontre devait permettre à Walid Regragui de tester de nouveaux joueurs, notamment le jeune latéral du PSV Eindhoven, Anass Salah-Eddine, pressenti pour honorer sa première sélection.
Mais la tragédie survenue au stade Ibn Batouta rappelle avec amertume que derrière l’organisation d’un grand événement sportif se cachent aussi des risques et des sacrifices humains. Ce drame jette une ombre sur la fête qui s’annonçait, tout en soulignant la nécessité de renforcer les mesures de sécurité sur les chantiers liés aux infrastructures sportives. Le Maroc, endeuillé mais déterminé, honorera la mémoire du jeune technicien en poursuivant sa marche vers une CAN 2025 réussie, symbole d’un pays passionné de football mais conscient du prix de ses ambitions.
































