Le staff technique des «Verts» (tous les chats, c’est
connu, sont «gris» quand l’obscurité s’installe et c’est pourquoi
l’on se fourvoie dans les appellations), qu’il s’agisse des «A’» («
locaux direz-vous toujours ?) ou des «A» n’ont finalement pas pesé
lourd (revers significatif de 0-2 et la note aurait pu être salée,
plus lourde) devant une modeste (pas plus) sélection saoudienne
pour laquelle il s’agissait, d’abord et avant tout (objectif
atteint), de se retaper le moral avant les derniers réglages sur la
route du Mondial 2018 en Russie.
L’Algérie a mal joué, fait pâle figure mais peut s’estimer heureuse
d’avoir concédé une «bonne défaite», selon la propre appréciation
d’un coach national tout heureux de s’en tirer à bon compte face à
un «mondialiste» pour le moins, et c’est la conviction unanime du
public algérien, limité.
Merci Madjer pour leur avoir «tenu tête» en s’en revenant au pays
avec le moins de dégâts possibles. Un 0-2 qui vaut ce qu’il vaut.
Nous vaut cette «défaite positive» dont devrait (sûrement ?)
profiter l’équipe pour «apprendre de ses erreurs» et avancer
tranquillement sur la route du haut niveau.
«Gagner en confiance et en expérience» grâce à ce genre de sorties
selon Madjer qui ne jurait que par la victoire avant ce petit
revers (selon lui) et qui devrait maintenant passer à autre chose
lui qui s’estime curieusement satisfait du rendement
d’ensemble.
Une occasion de ratée pour les joueurs locaux ou les «B» de marquer
des points en prévision des prochaines échéances. Parce que,
insistait-il (sans être vraiment sûr), «il y avait des places à
prendre avant le vrai test, le Portugal, le mois prochain».
Ratée parce que, cette sortie ou défaite «positive» est passée par
là, il y a (pour nos locaux, sauf s’ils rattrapent le coup le 1er
juin face au Cap Vert, un examen autrement plus compliqué lorsqu’on
jette un œil sur le dernier classement FIFA où il ferme la marche
du «Top 10» africain, comme par hasard juste devant l’Algérie,
(11e) un avant et un après Arabie saoudite, Rabah Madjer et son
staff s’étant sûrement rendu compte que sans les «pros» (et encore)
sa «sélection» n’avance pas. N’y arrive plus.
Et que, sous le coup des critiques, il se retrouve dos au mur. Dans
l’obligation de changer de discours et de sacrifier le «made in
bladi» dont il n’a eu de cesse de louer les mérites et dont il
vérifie les limites.
Contrairement à ses déclarations d’avant l’Arabie saoudite où il
confirmait son envie de «réaliser une bonne prestation et gagner
(ndlr, beaucoup ont trouvé inappropriée ses propos où «il ne
s’agissait pas pour lui de descendre sur le terrain et se dire que
le test servira à voir des joueurs mais pour l’emporter et remonter
le moral des troupes») pour préparer idéalement la sortie du
Portugal.»
Au final ? Il a joué (l’équipe est passée lamentablement à côté de
son sujet, notamment lors de cette seconde mi-temps d’une faiblesse
inouïe où l’on n’a rien vu), perdu non sans limiter les dégâts
devant un adversaire tout juste moyen et sûrement tant
d’annotations dans son calepin.
En espérant que des enseignements «utiles» ont été tirés avant le
stage du mois de juin et ce face-à-face avec la bande à Ronaldo où
le football algérien jouera son prestige. Madjer qui ne jurait que
par la victoire n’a pu rien faire contre «le jour sans» de ses
poulains.
Perdu à l’arrivée et se retrouve avec un supplément de pression
avant le jour fatidique où il devrait plancher sur la liste des
éléments qui auront validé leur présence pour le match de prestige
de Lisbonne. Pression et, aussi et surtout, sarcasmes d’une opinion
ayant du mal à comprendre ce qui arrive à ses favoris.
Qui ne comprend pas que face à un onze saoudien plutôt limité (on a
bien aimé cette réplique sèche du sélectionneur espagnol, Juan
Antonio Pizzi qui recadrait son homologue algérien en lui rappelant
que «dans le football il n’y a pas d’équipe A et B», une précision
de taille), les «Verts» aient pu passer à côté en sortant une
production sans saveur et de faible niveau, le rendez-vous virant à
un simple match d’application pour des Saoudiens qui n’en
demandaient pas mieux. Un onze national perdu sur le terrain et
sans personnalité. Ça craint énormément…
VOIR AUSSI :
https://fennecfootball.com/2018/04/26/en-date-et-lieu-du-match-algerie-vs-portugal-fixes-officiel/