Algérie Foot– L’assemblée générale extraordinaire de la Fédération algérienne de football (FAF) se réunira le samedi 11 janvier 2025 pour examiner et approuver les modifications substantielles apportées aux statuts et règlements de l’organisation. Ces révisions, élaborées en collaboration avec le ministère des Sports et suivant les recommandations de la FIFA, visent à harmoniser les règlements nationaux avec les normes internationales tout en respectant les lois algériennes.
Le processus d’adaptation des statuts de la FAF à ceux de la FIFA traîne depuis 2018, principalement en raison de divergences d’interprétation et de résistances internes. Sous la présidence de Kheïreddine Zetchi, actuellement en détention provisoire pour des affaires judiciaires, des tensions avaient éclaté entre la FAF et le ministère des Sports, notamment en 2021, lorsqu’une tentative précipitée de révision des statuts avait menacé de sanctions internationales envers le football algérien.
Le président actuel, Walid Sadi, entend rectifier le tir en finalisant ces réformes structurelles. Son mandat, bien que récent, est marqué par une volonté de transparence et d’alignement avec les exigences de la FIFA, tout en veillant à préserver la souveraineté juridique nationale.
Principaux changements apportés aux statuts de la FAF
Nouvelles conditions pour la présidence
Les nouvelles directives introduisent des critères renforcés pour les candidats à la présidence de la FAF. Tout prétendant devra désormais avoir occupé un poste au sein du bureau fédéral de l’organisation. Ce prérequis vise à garantir une maîtrise des rouages administratifs et internationaux du football avant d’assumer cette responsabilité.
Un autre changement notoire concerne le niveau académique des candidats. Les nouvelles règles permettent aux postulants ayant suivi des études supérieures dans des instituts ou académies d’être éligibles, même sans diplôme universitaire traditionnel. Cette ouverture marque une rupture avec l’exigence précédente d’un parcours universitaire classique.
Limitation du nombre de mandats
Pour la première fois, le nombre de mandats présidentiels sera limité à trois, qu’ils soient consécutifs ou non. Cette mesure vise à encourager la rotation des dirigeants et à éviter une centralisation excessive du pouvoir. Le mandat actuel de Walid Sadi ne sera pas comptabilisé, car il s’inscrit dans une olympiade incomplète marquée par trois présidences successives (Zefizef, Amara, puis Sadi).
Renforcement des prérogatives de l’assemblée générale
Désormais, l’assemblée générale deviendra l’organe suprême de la FAF, conformément aux directives de la FIFA. Elle aura le pouvoir d’élire les membres des commissions juridiques, financières et de contrôle, qui étaient auparavant nommés par le conseil exécutif. Cette réforme renforce le principe démocratique au sein de la FAF et réduit les risques de favoritisme.
Un enjeu stratégique pour le football algérien
Ces réformes ne sont pas sans controverse. La mise en conformité avec la FIFA nécessite un équilibre délicat entre les exigences internationales et les spécificités nationales. Cependant, leur adoption pourrait marquer une étape décisive pour professionnaliser davantage le football algérien et améliorer sa gouvernance.
L’objectif ultime de ces changements est de créer un environnement plus stable et transparent, tant pour les clubs que pour les joueurs. Avec une gestion modernisée, la FAF espère également renforcer la crédibilité de l’Algérie sur la scène internationale, en particulier dans les compétitions africaines et mondiales.
Alors que les membres de l’assemblée générale s’apprêtent à voter, tous les regards seront tournés vers la FAF. Ce rendez-vous crucial pourrait définir l’avenir du football algérien, à la fois sur le plan national et au sein des instances internationales.
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