Algérie Foot– La liste des joueurs convoqués pour les matchs amicaux de novembre de l’équipe nationale algérienne a suscité de vives réactions, notamment en raison de l’absence remarquée de Youcef Belaïli, mais aussi — et surtout — de la présence inattendue d’Elias Benkara, jeune défenseur de 18 ans évoluant au Borussia Dortmund.
Originaire de Constantine, Benkara est le fils d’un ancien joueur du MC Constantine, et représente la nouvelle génération de talents binationaux qui suscitent de l’espoir pour l’avenir des Verts. Toutefois, sa convocation chez les A a de quoi surprendre. En effet, le jeune défenseur n’a disputé que trois rencontres cette saison avec les U19 de Dortmund en UEFA Youth League, et n’a été aperçu qu’une seule fois sur le banc de l’équipe première lors du Mondial des clubs disputé aux États-Unis.
Malgré ce faible temps de jeu, Vladimir Petkovic a tenu à défendre son choix en conférence de presse :
« Benkara est un joueur prometteur que je suis depuis un moment. Je veux lui permettre de découvrir l’ambiance du groupe et de commencer une intégration progressive », a-t-il expliqué.
Cette justification laisse penser que la sélection du jeune défenseur s’inscrit davantage dans une logique d’anticipation administrative, visant à le sécuriser pour l’avenir, plutôt qu’à répondre à un besoin sportif immédiat. Une stratégie qui rappelle le précédent Amin Chiakha, appelé très tôt avec les A sans jamais jouer, avant de disparaître des listes suivantes — une expérience qui avait, selon plusieurs sources, laissé des traces chez le jeune joueur.
Dans le contexte actuel, alors que la CAN 2025 approche à grands pas (du 21 décembre au 18 janvier), cette décision interroge. Beaucoup estiment qu’un stage aussi crucial, situé à quelques semaines du tournoi continental, aurait dû être consacré à la cohésion et à la préparation des cadres de l’équipe, plutôt qu’à des intégrations expérimentales.
Certains observateurs estiment qu’une introduction progressive de Benkara chez les U20 ou U23 aurait été plus judicieuse, lui permettant de se développer à son rythme avant de rejoindre l’élite. Mais Petkovic semble vouloir prendre les devants et miser sur le long terme, quitte à prendre des risques dans l’immédiat.
Entre préparation de l’avenir et impératif de résultats, le sélectionneur bosniaque avance sur un terrain glissant. L’avenir dira si le « pari Benkara » s’avérera visionnaire ou précipité, mais une chose est sûre : ce choix a relancé le débat sur la politique de sélection et la gestion des jeunes talents au sein de l’équipe nationale algérienne.
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