Algérie Foot– L’équipe nationale d’Algérie de football a causé, sans le vouloir une grève au Maroc. Cette révélation a été faite par l’ancien coach de la Guinée.
Kaba Diawara, ancien sélectionneur de l’équipe nationale de Guinée, est revenu sur son départ inattendu du banc du Syli National après les Jeux Olympiques de Paris 2024. Ce licenciement, qui a eu lieu le 4 août dernier, a fait grand bruit, notamment en raison du contexte particulier dans lequel il s’est produit.
Un licenciement inattendu
Après avoir réussi à qualifier la Guinée aux Jeux Olympiques de Paris 2024 et mené l’équipe A en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), Kaba Diawara pensait avoir sécurisé sa place. Cependant, l’élimination de la Guinée dès le premier tour du tournoi olympique, sans aucun point récolté, a précipité son éviction. Officiellement, la Fédération Guinéenne de Football (FGF) a justifié cette décision par “l’absence de réalisation des objectifs sportifs”, et plus particulièrement par le fait que la Guinée n’avait pas réussi à figurer parmi les 10 meilleures équipes africaines au classement FIFA.
Lors de son passage dans l’émission Talents d’Afrique sur Canal+ Sport Afrique, Kaba Diawara a raconté les circonstances de son départ. Il a reçu un appel du président de la FGF alors qu’il était en vacances. « Il m’a dit : “On stoppe la mission. C’est bien ce que tu as fait mais à un moment donné, il faut s’arrêter.” », a déclaré Diawara, avant d’ajouter : « Je lui ai dit : “Ok, on ne va pas faire d’histoire, parce que c’est l’intérêt du pays qui compte, mais il va falloir assumer.” »
La question des primes
Un autre aspect qui a marqué le mandat de Kaba Diawara a été la gestion des affaires de primes, un problème récurrent qui, selon lui, a eu un impact sur la performance de l’équipe. « Entre le match de l’Algérie (victoire 2-1) et celui du Mozambique (défaite 1-0), il y a eu des problèmes de primes, comme un petit peu à la CAN », a expliqué l’ancien sélectionneur. Il a révélé que les joueurs n’avaient pas reçu certaines primes promises, notamment celles liées aux Jeux Olympiques et à la rencontre face à l’Algérie.
“Entre le match de l’Algérie (victoire 2-1) et celui du Mozambique (défaite 1-0), il y a eu des problèmes de primes, comme un petit peu il y avait eu à la CAN. Je ne dis pas que c’est à cause des primes qu’on perd les matchs mais ça contribue (…) Ça chauffé juste avant le match. Avant le match de l’Algérie déjà, il y avait le problème de la prime des JO qui n’a pas été payée. Le problème de la prime du match en Algérie lui-même qui n’a pas été payée. Les joueurs gagnent face à l’équipe d’Algérie, ils sont contents, on rentre au Maroc parce que vous savez que nous on ne joue pas en Guinée, on joue au Maroc. Et là les joueurs décident de faire grève et nous on était pas informés donc on voulait toujours les mettre dans les meilleures dispositions mais quand ça fait un moment que ça dure et ça faisait un moment que ça durait toutes ces histoires de primes, donc les joueurs ont décidé de faire grève. Ils ne se sont pas mis à fond dans le match et après on a perdu face au Mozambique. Je pense que c’est un petit peu lié quand même“, a signalé Diawara.
Ces problèmes ont entraîné une grève des joueurs avant le match contre le Mozambique, une situation que Diawara et son staff ignoraient jusqu’à ce qu’il soit trop tard. « Les joueurs ne se sont pas mis à fond dans le match, et après on a perdu face au Mozambique », a déploré le technicien, précisant que ces tensions avaient contribué à la défaite.
La suite pour le Syli National
Depuis le départ de Kaba Diawara, la sélection guinéenne est passée sous la direction de Charles Paquille, avant que Michel Dussuyer ne soit appelé pour un quatrième mandat à la tête des Rouge-Jaune-Vert. Dussuyer devra désormais relever un défi de taille : qualifier la Guinée pour la CAN 2025, alors que l’équipe est en difficulté.
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