Algérie Foot – Didier Deschamps avait fait un pari risqué en réintégrant Karim Benzema pour l’Euro 2021, marquant ainsi son retour en équipe de France après plus de cinq ans et demi d’absence. Cependant, moins d’un an et demi plus tard, le scénario a pris un tout autre tournant, de manière inattendue et définitive. Une blessure est venue changer la donne, privant Benzema de participer à l’aventure du Mondial au Qatar, un événement pour lequel il avait été prévu de jouer un rôle clé, avant que le destin en décide autrement.
Le samedi 19 novembre 2022, lors d’un entraînement de l’équipe de France, Karim Benzema a subi une blessure au quadriceps de la cuisse gauche. Quelques heures à peine après cette mésaventure, le Ballon d’or 2022 quittait précipitamment le Qatar, laissant les Bleus se préparer pour leur premier match contre l’Australie le 22 novembre, désormais sans sa présence.
Franck Le Gall, médecin de l’équipe de France, a évoqué ce revirement dramatique dans une récente interview au Journal Du Dimanche. Il a comparé cette situation à celle vécue par Zinedine Zidane lors de la Coupe du monde 2002, où une blessure similaire avait également eu des répercussions majeures sur l’équipe. « Quand il est arrivé, médicalement, Karim était apte. Cinq jours après, il s’est fait une lésion musculaire sur un épisode banal… J’ai le sentiment que Didier s’est souvenu de la jurisprudence Zidane en 2002 : un joueur star blessé qui devient un fil rouge pour le reste de la compétition », a expliqué Le Gall.
La décision de Deschamps de ne pas inclure Benzema dans l’équipe pour le Mondial s’explique par une volonté de préserver la cohésion du groupe. « Didier a tranché en considérant que ce n’était pas compatible avec la vie de groupe et les questionnements au quotidien : « Comment va Karim aujourd’hui ? ». Le feuilleton aurait pu influer sur les performances de l’équipe », a ajouté le médecin.
Pour Franck Le Gall, ce genre de décisions délicates est monnaie courante dans son rôle de médecin de l’équipe nationale, où la pression et les enjeux sont omniprésents. « En sélection, en fait, la difficulté tient à la pression. Quand on parle de « return to play », de retour au jeu, il ne faut pas se tromper. Si vous renvoyez un joueur chez lui alors que cinq jours après, il vous envoie une vidéo où il fait un foot avec de vrais adversaires, vous vous dites que vous vous êtes planté », a-t-il confié au JDD.
Lire également :
Joueurs franco algériens en équipe d’Algérie : Walid Sadi a pris une étrange décision