Algérie Foot– Le retour de Fares Chaibi en équipe nationale algérienne, annoncé par Vladimir Petkovic, a suscité de nombreux débats parmi les fans et les analystes. Après plusieurs mois de sanctions et de mises à l’écart, le joueur de l’Eintracht Francfort est de nouveau appelé, malgré une baisse de performance notable en club. Cette convocation arrive dans un contexte particulier, où Petkovic semble vouloir jouer la carte de la rédemption tout en gérant les critiques suite à ses récentes déclarations sur la composition de l’équipe et les choix tactiques. Autrement dit, le Bosniaque a décidé de sauter du statut de coupable à celui de héros.
L’absence de plusieurs cadres du milieu de terrain algérien, notamment Ismaël Bennacer, Nabil Bentaleb, Houssem Aouar, et Hicham Boudaoui, ouvre une brèche dans l’effectif que Chaibi pourrait combler. Cette situation difficile pour le joueur se transforme en opportunité pour Petkovic, qui peut ainsi corriger son erreur passée et démontrer une approche plus flexible de gestion des talents, en mettant en avant l’importance de soutenir ses joueurs. Comme le souligne le sélectionneur, la décision n’est pas motivée par une pression extérieure : « Je n’ai aucune obligation, et je ne ressens aucune pression », a-t-il affirmé en conférence de presse. Petkovic insiste sur le fait que cette sélection s’inscrit dans une démarche de soutien aux joueurs en difficulté, rappelant que « quand il y a des joueurs en difficulté, je fais tout pour les aider ».
La polyvalence de Chaibi, autrefois perçue par Petkovic comme un frein à son intégration, est aujourd’hui vue comme un atout. L’entraîneur exprime le désir de tester le joueur sur plusieurs postes afin de tirer parti de ses capacités et de sa flexibilité. En effet, Chaibi avait été testé par l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi en tant que remplaçant de Bennacer, une option que Petkovic n’a jusqu’ici pas explorée mais qu’il pourrait envisager cette fois-ci. Cet aspect tactique renforce la logique de son retour, puisque l’Algérie pourrait bénéficier de sa capacité à évoluer aussi bien au milieu qu’en attaque.
Ce rappel en sélection semble être une tentative de Petkovic pour sortir de la crise de confiance qui s’était installée en octobre dernier, suite à ses remarques controversées sur ses choix et sa gestion de l’équipe. Le technicien bosniaque voit dans cette situation une chance de se racheter aux yeux des supporters et des joueurs, tout en soulignant son attachement à une discipline stricte au sein du groupe. En se positionnant en défenseur des joueurs en difficulté, il renforce son image de leader attentif au développement personnel de ses joueurs.
Chaibi, quant à lui, semble avoir pris cette période d’écartement comme une leçon. Resté calme et discipliné ces derniers mois, il a, selon Petkovic, prouvé qu’il méritait cette deuxième chance. Cette convocation marque ainsi la fin d’une longue épreuve pour le joueur, qui est désormais placé devant le défi de répondre aux attentes sur le terrain.
Le retour de Chaibi en équipe nationale illustre un tournant dans la stratégie de Petkovic. Au-delà des simples statistiques en club, l’approche humaine et la capacité à tirer parti des difficultés individuelles semblent devenir des éléments clés dans la gestion du groupe. Pour l’entraîneur, cette sélection n’est pas seulement une question de performance immédiate, mais aussi une manière de maintenir l’équilibre et la cohésion au sein de l’équipe nationale, tout en se montrant fidèle à son engagement pour une discipline stricte et un soutien aux joueurs en difficulté.
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