Avec la fin de la rencontre amicale face à l’Arabie saoudite, l’équipe nationale algérienne boucle son cycle de préparation pour la Coupe d’Afrique des Nations. Désormais, seules quatre rencontres amicales séparent les Verts de la Coupe du monde 2026, une marge extrêmement réduite pour un sélectionneur. Vladimir Petkovic doit optimiser chaque rassemblement, dans un calendrier international de plus en plus restreint.
Depuis plusieurs années, les règlements de la FIFA pénalisent les sélections nationales, privilégiant les clubs et l’économie du football de haut niveau. Les fenêtres internationales se réduisent, la pression des championnats augmente, et les clubs européens, notamment en Espagne, expriment souvent leur agacement face aux absences répétées de leurs joueurs, parfois exposés à des blessures loin de leurs équipes.
Un printemps quasi vide pour les sélections
Après la Coupe d’Afrique des Nations, une seule fenêtre internationale sera disponible entre mars et mai 2026 : celle du 23 au 31 mars, permettant à Petkovic de disputer seulement deux rencontres amicales. Ensuite, l’équipe nationale disparaîtra du paysage durant deux mois complets, avant de se retrouver début juin pour un ultime stage de neuf jours, accompagné de deux rencontres supplémentaires juste avant le départ pour le Mondial.
Ce calendrier serré contraste avec l’exigence de préparation d’une compétition de l’envergure de la Coupe du monde. Les instances mondiales ambitionnent de clôturer la saison des clubs au plus tard le 30 mai, laissant aux joueurs internationaux une semaine de repos seulement avant le début des stages préparatoires.
Une CAN vitale pour l’état de forme des Verts
Dans ce contexte, la CAN 2025 apparaît comme une opportunité unique. Petkovic disposera d’un mois complet de travail intensif, avec des matchs officiels de haut niveau, un cadre idéal pour parfaire les automatismes et identifier les véritables forces du groupe. Les dirigeants du football algérien considèrent cette compétition comme une répétition grandeur nature avant l’échéance mondiale.
La CAN permettra également de clarifier le statut de plusieurs joueurs, notamment ceux susceptibles d’être relancés par un transfert durant le mercato hivernal. Himad Abdelli est l’un des dossiers suivis : un possible passage vers un club du Top 5 européen augmenterait considérablement ses chances de retrouver une place en sélection.
L’importance des matchs de prestige
L’histoire du football algérien montre que les grandes campagnes se construisent lors des préparations. Les rencontres amicales qui précédèrent le Mondial 1982 — contre le Pérou, l’Irlande du Nord ou encore le Real Madrid — avaient donné le ton d’une génération exceptionnelle. Les matchs programmés en mars et en juin 2026 auront donc une importance stratégique essentielle.
À un mois du coup d’envoi de la CAN, l’équipe nationale aborde une phase décisive. La compétition africaine sera bien plus qu’un objectif : elle constituera le véritable laboratoire de préparation au Mondial, la meilleure occasion d’évaluer les ambitions réelles des Verts avant le grand rendez-vous de 2026.



































