Algérie Foot– À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, le sélectionneur Vladimir Petkovic fait face à une série de défis qui nécessitent une préparation minutieuse. L’enjeu n’est pas seulement sportif, mais aussi psychologique : il doit garantir des résultats positifs lors de la CAN afin d’éviter des secousses qui pourraient affecter le moral et la cohésion de l’équipe, tout en limitant l’exposition aux critiques extérieures, toujours sensibles en période de transition. La CAN servira en quelque sorte de tremplin pour la prochaine étape majeure : le Mondial, auquel l’Algérie participera pour la première fois depuis huit ans.
L’histoire récente du football algérien montre que combiner deux grandes compétitions dans la même année ou sur une période rapprochée peut poser de réelles difficultés. La CAN et la Coupe du Monde exigent concentration, préparation physique et stabilité psychologique. Petkovic est donc conscient que la clé sera d’abord de réussir la CAN, en dépassant au minimum le premier tour et en assurant des performances convaincantes face aux équipes de niveau intermédiaire. Un parcours positif permettrait à l’équipe de préparer le Mondial dans de meilleures conditions, avec moins de pression et une confiance renforcée.
Le passé fournit des exemples instructifs. En 1982, le parcours prometteur de l’Algérie en CAN en Libye, interrompu par une défaite serrée face au Ghana en demi-finale, a obligé le sélectionneur à réajuster son effectif avant le Mondial, en rappelant des joueurs expérimentés comme Mustafa Dahleb. Bien que ces ajustements aient permis quelques succès, un manque d’expérience et des lacunes administratives ont limité les performances de l’équipe lors de sa première participation mondiale.
En 1986, le départ prématuré de la CAN, avec des défaites et des résultats mitigés, a conduit à des changements drastiques dans l’effectif avant le Mondial au Mexique. Les critiques et les pressions ont alors contraint le sélectionneur Rabah Saâdane à remplacer certains joueurs, perturbant la préparation globale et affectant la performance collective, malgré quelques performances individuelles notables.
Même en 2010, après un parcours solide en CAN, les résultats mitigés des matchs amicaux avant le Mondial ont forcé Saâdane à réviser son effectif, mettant de côté des titulaires historiques comme le capitaine Mansouri pour intégrer de nouveaux joueurs évoluant en Europe. Cette instabilité, combinée à des erreurs lors des matchs d’ouverture, a montré combien la préparation mentale et tactique est cruciale pour réussir à la fois en Afrique et sur la scène mondiale.
Raouraoua a évité une énorme crise en 2013
Plus récemment, en 2013, malgré des débuts difficiles à la CAN, la Fédération algérienne (FAF) sous Mohamed Raouraoua a maintenu la confiance en Vahid Halilhodzic, permettant à l’équipe de se qualifier pour le Mondial 2014. Une preuve que stabilité et soutien institutionnel peuvent faire la différence lorsque l’équipe doit naviguer entre deux grandes compétitions.
Toutes ces expériences soulignent un enseignement clair pour Petkovic : la réussite à la CAN est indispensable pour préparer sereinement le Mondial. Tout faux pas, toute performance décevante pourrait relancer les critiques et créer une pression supplémentaire sur les joueurs, affectant leur moral et leur efficacité sur le terrain. Les Verts doivent donc aborder le tournoi africain avec sérieux, rigueur et ambition, pour établir une base solide avant les défis planétaires qui les attendent.
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