Algérie Foot – Des coachs étrangers apprennent l’amour du maillot et le nationalisme à Djamel Belmadi suite à ses demandes financières.
Après l’élimination précoce de l’équipe d’Algérie lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2024, la Fédération Algérienne de Football (FAF), sous la direction de Walid Sadi, a décidé de se séparer de Djamel Belmadi, le coach emblématique qui avait conduit les Fennecs à la victoire en 2019. Cependant, la situation a pris une tournure inattendue avec les revendications d’indemnités de la part de Belmadi, contrastant avec l’attitude de ses prédécesseurs.
L’histoire des sélectionneurs étrangers qui ont dirigé l’équipe nationale algérienne au cours des 15 dernières années est marquée par des départs sans revendications financières. Des figures telles que Jean-Michel Cavalli, Rabah Saâdane, ou encore Vahid Halilhodžić ont quitté leur poste sans exiger de compensations, même en cas d’échecs notables.
Un cas exemplaire est celui de Christian Gourcuff, qui, après avoir atteint les quarts de finale de la CAN 2015, a résilié son contrat d’un commun accord avec la FAF, sans réclamer de salaire. Sa déclaration sur les pressions médiatiques souligne son respect envers la mission et sa volonté de ne pas laisser les controverses influencer son travail.
L’épisode Milovan Rajevac, qui a démissionné après des demandes de changement de la part des cadres de l’équipe, et celui de Rabah Madjer, limogé en 2018 sans demander d’indemnisation malgré la clause contractuelle le permettant, témoignent de l’engagement des anciens sélectionneurs envers l’Algérie.
Djamel Belmadi, pourtant considéré comme l’un des entraîneurs les plus marquants, se distingue par ses demandes d’indemnités élevées, suscitant des réactions mitigées parmi les supporters algériens. Son affirmation antérieure selon laquelle son engagement est motivé par un “contrat moral avec le peuple” plutôt que par l’argent est désormais sujette à controverse.
L’épineuse situation actuelle souligne la divergence entre la conception du devoir envers la nation et les revendications financières. Les précédents sélectionneurs ont laissé un héritage de loyauté et de dévouement envers l’équipe nationale, rappelant que l’amour du maillot devrait primer sur les considérations financières. La résolution de cette affaire déterminera non seulement l’avenir de Djamel Belmadi mais aussi l’image qu’il laissera dans l’histoire du football algérien
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