Algérie Foot – La bataille du flanc gauche en équipe d’Algérie vient de basculer : qui fait mieux, Boulbina ou Benrahma ?
Il y a encore quelques mois, personne n’imaginait réellement remettre en question la place de Saïd Benrahma dans la hiérarchie des ailiers gauches de l’équipe d’Algérie. Expérimenté, habitué aux grandes compétitions, longtemps considéré comme un cadre offensif, le joueur de Neom pensait disposer d’une avance confortable. Mais la dynamique de la saison en cours raconte une histoire bien différente : Adil Boulbina, 22 ans, bouscule tout le monde, chiffres à l’appui, et pourrait tout simplement inverser l’ordre établi.
L’ailier du Al-Duhail réalise un début de saison ahurissant. À 22 ans seulement, il affiche déjà 12 contributions décisives en 16 apparitions, toutes compétitions confondues : 7 buts, 5 passes décisives, avec un impact offensif constant en championnat comme en Ligue des Champions asiatique. Plus impressionnant encore, Boulbina répond présent dans les matchs à enjeu, confirmant une maturité qui pousse Petkovic à suivre attentivement son évolution.
En face, Saïd Benrahma traverse une réalité bien plus contrastée. Certes, son adaptation en Saudi Pro League avance correctement, mais son rendement reste mesuré : 3 buts et une passe décisive en 9 matchs, pour un total de quatre contributions. À 30 ans, avec déjà dix années de sélection et seulement 4 buts en 40 matchs, la question de son véritable poids offensif en équipe nationale se pose de plus en plus ouvertement en interne.
Cette différence de dynamique pourrait peser lourd au moment où Petkovic doit définir son groupe pour la CAN 2025. Le sélectionneur suisse suit de près l’évolution de Boulbina, dont la fraîcheur, la verticalité et l’efficacité devant le but offrent un profil indispensable face aux exigences du haut niveau africain. Benrahma, lui, n’a plus le droit à l’erreur : il n’est plus assuré d’être le choix numéro un, ni même le choix évident.
La vérité du terrain est implacable : Boulbina frappe à la porte avec insistance… et c’est désormais à Benrahma d’éviter de la voir se refermer.

































