L’équipe nationale d’Algérie féminine a parfaitement lancé son regroupement de novembre en s’imposant ce mercredi 26 novembre 2025 face au Kenya sur le score de 2-1, au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Une victoire arrachée au courage, dans une rencontre où les Algériennes ont dû courir derrière le score avant de renverser la situation en seconde période. L’équipe kenyane a en effet surpris les coéquipières de la gardienne Khedaoui en ouvrant le score dès le premier quart d’heure, profitant d’un moment de flottement défensif. Menées à la pause, les Vertes ont réagi avec caractère dès le retour des vestiaires. Roselène Khezami, l’une des révélations de ces derniers mois, a égalisé d’une frappe croisée à la 47e minute. Portées par cette réussite, les joueuses de Farid Benstiti ont continué à pousser jusqu’au bout, et ce même lorsque les minutes s’égrainaient dangereusement. Finalement, au terme d’un long siège de la surface kenyane, c’est encore Khezami qui a offert la victoire aux Algériennes à la 90e minute, délivrant le stade Tchaker et permettant à la sélection de démarrer ce stage sur une note franchement positive.
Ce succès de l’équipe d’Algérie arrive dans un contexte particulier, marqué par l’absence remarquée de Ghoutia Karchouni. La milieu de terrain du Servette FC devait initialement faire partie de ce regroupement, mais n’a finalement pas été convoquée pour ce stage de novembre, une décision qui intervient quelques jours après une polémique enflée sur les réseaux sociaux concernant son comportement lors de l’hymne national. Lors du dernier match qualificatif face au Cameroun, des images ont circulé montrant la joueuse debout parmi ses coéquipières, mais adoptant une posture jugée par certains internautes comme indélicate : les mains dans le dos et un pied légèrement en retrait. Un détail insignifiant pour beaucoup, mais interprété par d’autres comme un manque de respect envers l’hymne algérien.
En quelques heures, la vidéo est devenue virale et a déclenché un torrent de critiques. Plusieurs supporters, particulièrement sensibles aux symboles nationaux, ont dénoncé une “nonchalance” jugée inacceptable lors d’un moment solennel. Les commentaires se sont multipliés, accusant la joueuse d’une attitude “désinvolte”, alimentant un débat qui a rapidement dépassé le cadre sportif. Toutefois, de nombreuses voix se sont élevées pour rappeler que ce type de posture ne reflète pas nécessairement une intention ou un message. Des observateurs et plusieurs supporters du Servette FC ont défendu Karchouni, soulignant qu’elle a toujours affiché son attachement au maillot algérien et que juger son patriotisme sur la position de ses pieds relevait de l’exagération.
Ghoutia Karchouni, née en France et récemment intégrée à l’équipe d’Algérie, avait été accueillie comme un renfort précieux, capable d’apporter technique, expérience et qualité dans l’entrejeu. Sa non-convocation pour ce stage a rapidement été associée à cette polémique, même si la Fédération algérienne de football n’a publié aucun communiqué officiel à ce sujet. De son côté, la joueuse a choisi de garder le silence, laissant la tempête médiatique suivre son cours.
Dans l’immédiat, le staff national préfère se concentrer sur la préparation du second match amical face au Kenya, prévu le dimanche 30 novembre à 15h00, toujours au stade Mustapha-Tchaker. Après la victoire obtenue dans la douleur, les Algériennes espèrent confirmer leur dynamique et poursuivre leur préparation dans les meilleures conditions possibles.
Si la controverse autour de Karchouni continue d’alimenter les discussions, beaucoup espèrent que le terrain reprendra rapidement le dessus. La milieu de terrain reste l’une des joueuses les plus talentueuses de sa génération, et ses performances futures pourraient contribuer à apaiser les tensions. Pour l’heure, les Vertes avancent sans elle et savourent un succès important face à une solide équipe du Kenya. Le football, souvent maître de ses propres verdicts, finira sans doute par recentrer le débat sur l’essentiel : les résultats, la progression de l’équipe, et la quête d’une qualification historique pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations féminine.




































