Algérie Foot– Saïd Benrahma, à 29 ans, traverse une période délicate aussi bien en club qu’en équipe d’Algérie. Titularisé lors des deux matchs de septembre contre la Guinée équatoriale et le Liberia dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025, le milieu offensif algérien n’a pas su tirer son épingle du jeu. Parfois percutant, mais souvent inefficace, Benrahma n’a pas réussi à se montrer décisif lors de ces rencontres, laissant place à des interrogations quant à sa place dans le dispositif de Vladimir Petkovic, le sélectionneur de l’équipe nationale algérienne.
Depuis son arrivée à l’Olympique Lyonnais en janvier dernier, après plusieurs saisons à West Ham United, Benrahma semblait en bonne voie pour retrouver son meilleur niveau. Il avait notamment réalisé une seconde partie de saison encourageante avec les Gones, ce qui lui avait permis de réintégrer les Verts lors de la date FIFA de juin 2024. Ce retour avait marqué la fin d’une longue période d’absence de l’international algérien, qui avait été écarté des plans de Djamel Belmadi, l’ancien sélectionneur, en raison de prestations décevantes lors des précédentes convocations.
Cependant, ses récentes apparitions avec les Fennecs n’ont pas vraiment rassuré. Contre la Guinée équatoriale, il s’est procuré deux occasions nettes, mais a manqué de réalisme. De plus, son influence sur le jeu global est restée limitée, avec des périodes de flottement où il n’a pas su peser sur la rencontre. Face au Liberia, le constat a été similaire : quelques éclairs, mais pas de concrétisation. Ce manque d’efficacité inquiète, surtout pour un joueur évoluant à un poste où les attentes sont élevées, celui d’ailier gauche, souvent décisif dans le système algérien.
Avec 30 sélections au compteur avec l’équipe d’Algérie, dont 16 en tant que titulaire, Benrahma n’a inscrit que 2 buts et délivré autant de passes décisives. Des chiffres relativement modestes pour un joueur offensif, qui contraste avec les performances d’autres éléments de l’équipe. Par exemple, Youcef Belaïli, qui a longtemps été un cadre de l’équipe, affiche des statistiques bien plus impressionnantes avec 9 buts et 19 passes décisives en 54 apparitions. L’ailier de l’Espérance de Tunis, actuellement en grande forme, semble offrir plus d’impact et de régularité que Benrahma, ce qui pousse certains observateurs à réclamer son retour en sélection.
Youcef Belaïli, qui a retrouvé l’Espérance de Tunis cet été, vit un début de saison remarquable avec 6 buts et 2 passes décisives en seulement 3 matchs. Son rendement avec le club tunisien rappelle qu’il est toujours capable d’évoluer à un très haut niveau. De nombreux analystes estiment que s’il continue sur cette lancée, un retour en équipe nationale est envisageable, voire souhaitable. Belaïli, fort de son expérience et de sa capacité à être décisif dans les moments clés, pourrait représenter une alternative crédible à Benrahma à court terme.
Outre Belaïli, une autre option se dessine pour le poste d’ailier gauche : Farès Chaïbi. Le joueur de l’Eintracht Frankfurt a également connu un bon début de saison avec le club allemand, avec 287 minutes de jeu et un but inscrit. Actif, en jambes, et disposant d’un temps de jeu régulier, Chaïbi semble être en meilleure forme que Benrahma, qui n’a joué que 193 minutes depuis le début de la saison avec l’Olympique Lyonnais. Pire encore, Benrahma a été écarté du groupe lors de l’Olympico contre l’Olympique de Marseille et relégué au banc lors des sorties précédentes en championnat. Son seul moment de gloire récent est un but inscrit en Europa League face à l’Olympiakos, après son entrée en jeu. Toutefois, cela ne semble pas suffisant pour consolider sa place en équipe nationale.
Face à cette situation, il est évident que Vladimir Petkovic, le sélectionneur des Fennecs, devra prendre une décision quant à l’avenir de Benrahma en équipe nationale. La concurrence est de plus en plus féroce, et les alternatives sont nombreuses. Amine Gouiri et Mohamed Amine Amoura, bien qu’ayant évolué à gauche à quelques reprises, n’ont pas convaincu à ce poste, laissant la voie ouverte à d’autres candidats.
Cependant, la récente mise à l’écart de Benrahma par son entraîneur en club pourrait bien peser dans la balance. Le joueur semble avoir perdu la confiance de Pierre Sage à l’OL, et cette situation pourrait se refléter en sélection. Pour les deux matchs à venir contre le Togo, en octobre prochain, Petkovic pourrait opter pour des joueurs plus en forme, comme Belaïli ou Chaïbi, laissant Benrahma dans une position délicate.
Le futur de Saïd Benrahma avec l’équipe nationale algérienne est incertain. Ses performances en demi-teinte lors des dernières sorties internationales, combinées à une baisse de régime en club, mettent en danger sa place de titulaire chez les Fennecs. Avec des concurrents comme Youcef Belaïli et Farès Chaïbi prêts à prendre la relève, le milieu offensif de l’Olympique Lyonnais devra redoubler d’efforts pour espérer convaincre Vladimir Petkovic de lui accorder une nouvelle chance. Les prochains rassemblements de l’équipe nationale seront cruciaux pour son avenir avec les Verts.
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