Algérie Foot– L’équipe nationale d’Algérie de football, forte de cinq victoires consécutives, semble naviguer sur une mer tranquille. Ces victoires face à l’Ouganda, la Guinée équatoriale, le Liberia et deux fois contre le Togo, témoignent d’une bonne dynamique, mais derrière ces succès se cachent des failles inquiétantes. Le bilan positif des résultats ne doit pas occulter les difficultés rencontrées sur le terrain, notamment lors des récentes confrontations, qui ont révélé certaines lacunes.
L’un des points qui pourrait paraître rassurant est la défense de l’équipe d’Algérie, qui n’a encaissé qu’un seul but lors des quatre dernières journées des éliminatoires de la CAN 2025. Pourtant, cette apparente solidité défensive cache une réalité plus complexe. Lors de la dernière rencontre face au Togo, Alexis Guendouz, le gardien, a dû se surpasser pour préserver les cages algériennes. Ses arrêts décisifs, couplés à la maladresse des attaquants togolais, ont évité une catastrophe. Si Guendouz a su briller, d’autres comme Aïssa Mandi et Mohamed Amine Tougaï ont été moins convaincants. Tougaï, en particulier, a été pointé du doigt pour ses relances imprécises et ses interventions tardives, qui ont permis au Togo de se montrer dangereux.
Le latéral gauche Rayan Aït-Nouri, de son côté, a montré une belle aisance technique, mais son comportement sur le terrain a laissé à désirer. En fin de match, il a failli écoper d’un carton rouge suite à une altercation avec un joueur togolais. Ce type de comportement nerveux pourrait coûter cher à l’équipe à l’avenir. L’entraîneur national, Vladimir Petkovic, n’a certainement pas manqué de lui faire remarquer son attitude à chaud après la rencontre.
Au milieu de terrain, les satisfactions sont plus nombreuses. Houssem Aouar, en particulier, s’est illustré. Son rôle de chef d’orchestre est devenu indispensable, et malgré les doutes qui entouraient son transfert vers l’Ittihad Djeddah, il prouve match après match que ce choix ne l’a pas affaibli. Sa vision du jeu et sa technique en font un élément clé du dispositif algérien. Aouar, couplé à Hicham Boudaoui, forme un duo redoutable au milieu de terrain. Boudaoui, excellent à Lomé, a montré qu’il peut devenir un rouage essentiel à condition de rester en forme. Ses performances régulières avec l’OGC Nice témoignent de son potentiel, mais ses blessures passées font planer une incertitude sur sa capacité à maintenir ce niveau.
En attaque, Mohamed Amine Amoura a encore une fois démontré ses qualités de percussion. Son rythme et sa vivacité posent des problèmes à toutes les défenses qu’il rencontre. Bien qu’une blessure à l’arcade sourcilière ait freiné son élan contre le Togo, sa présence sur le terrain reste précieuse. Amine Gouiri, quant à lui, a joué un rôle crucial en obtenant un penalty pour l’équipe nationale. Son positionnement en pointe, optimisé par Petkovic, semble être la clé de sa réussite en sélection, un choix tactique que Rennes pourrait envisager d’imiter.
Cependant, tous les joueurs n’ont pas été au rendez-vous. Yacine Benzia, titularisé face au Togo, a déçu par sa prestation terne. De même, Saïd Benrahma, entré en jeu en seconde période, n’a pas réussi à enchaîner une performance de haut niveau. Ce manque de régularité est préoccupant pour un joueur de son calibre. Baghdad Bounedjah, pour sa part, a rempli son rôle de harceleur des défenses adverses, mais il reste attendu sur ses qualités de finisseur. Le peuple algérien espère voir son avant-centre retrouver son efficacité devant les buts.
Enfin, Riyad Mahrez, entré en jeu dans les dernières minutes, n’a pas eu l’impact escompté. Les Togolais, dans un dernier sursaut d’énergie, ont poussé l’Algérie dans ses derniers retranchements, rendant la tâche difficile à un joueur technique comme Mahrez.
Malgré des satisfactions notables, l’équipe nationale doit se remettre en question. Les victoires ne doivent pas masquer les défaillances, et Vladimir Petkovic devra trouver des solutions pour renforcer la défense et améliorer la régularité de ses joueurs. L’objectif reste clair : continuer à gagner, mais en se montrant plus solide et cohérent.
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