Algérie Foot– Madjid Bougherra, récemment désigné sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie des locaux (EN A’), entamera officiellement ses fonctions le 2 janvier prochain. Après son triomphe à la Coupe Arabe des Nations FIFA en 2021, il s’apprête à relever un nouveau défi en prenant en main une équipe ambitieuse mais exigeante. Son premier stage était initialement prévu pour janvier, mais la Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de le repousser à février afin de permettre à la Ligue de football professionnel (LFP) de rattraper les matchs en retard du championnat national.
Cette décision vise à offrir à Bougherra une meilleure visibilité sur les joueurs en activité et à garantir une préparation optimale pour les futures échéances, notamment la nouvelle édition de la Coupe Arabe des Nations. Conscient des attentes élevées autour de sa mission, Bougherra prévoit de multiplier les stages et d’élargir ses observations pour identifier les joueurs les plus prometteurs capables de renforcer l’effectif.
Le rôle de Vladimir Petkovic, sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie A, sera déterminant dans cette démarche. Lors des discussions entre Madjid Bougherra et le président de la FAF, Walid Sadi, il a été décidé qu’une collaboration étroite serait instaurée entre les deux sélectionneurs. Vladimir Petkovic dispose actuellement d’une liste élargie de 55 joueurs qu’il a constituée depuis sa prise de fonctions. Cependant, en compétition officielle, seuls 25 joueurs sont convoqués, et parmi eux, beaucoup ne bénéficient pas de temps de jeu, faute d’opportunité de les tester dans des contextes compétitifs.
C’est là qu’intervient Bougherra. Il aura pour mission d’intégrer dans ses futures listes certains joueurs de cette réserve élargie. L’objectif est double : offrir à ces joueurs un temps de jeu essentiel à leur progression et permettre à Petkovic d’évaluer indirectement leurs capacités dans des conditions réelles. Des cas comme celui d’Amine Chiakha, qui s’est plaint de ne pas avoir été utilisé lors de la rencontre Algérie-Liberia (5-1), ou de Rafik Guitane, absent des plans malgré une convocation en mars, illustrent le besoin d’un tel système. Bougherra pourra ainsi leur offrir une plateforme pour démontrer leur potentiel.
Autre innovation notable : à l’exception du stage de février, les regroupements de l’équipe A’ se tiendront désormais durant les dates FIFA. Cette décision stratégique vise à permettre à Madjid Bougherra de convoquer des joueurs évoluant à l’étranger, souvent en marge des sélections locales. Ces joueurs, bien que souvent méconnus, figurent parfois dans la liste élargie de Petkovic. En les intégrant dans ses stages, Bougherra pourra les tester dans un cadre structuré et compétitif, tout en offrant à Petkovic des données précieuses sur leur niveau. Cette collaboration vise également à rationaliser les efforts entre les deux sélections, évitant ainsi des redondances ou des oublis dans l’évaluation des talents disponibles.
Le premier stage en février sera donc un moment charnière pour Bougherra. Il marquera le début d’une série de préparations intensives pour identifier un groupe solide et compétitif. L’entraîneur compte sur la richesse du vivier local, mais aussi sur les apports extérieurs, pour constituer une équipe capable de rivaliser dans les compétitions internationales à venir. Les attentes autour de l’équipe A’ sont élevées, notamment après le succès retentissant de la dernière Coupe Arabe des Nations, et Madjid Bougherra semble déterminé à relever le défi avec méthode et ambition.
Le report du regroupement initialement prévu en janvier, bien que perçu comme un contretemps par certains, pourrait s’avérer bénéfique. Il permettra à Bougherra de démarrer sur des bases plus solides, avec une meilleure connaissance des forces en présence et une vision claire de ses priorités. Grâce à une collaboration renforcée avec la FAF et Vladimir Petkovic, ce nouveau cycle pourrait poser les fondations d’un avenir prometteur pour l’équipe nationale des locaux, tout en contribuant à l’enrichissement du vivier de l’équipe première.
Le travail de Madjid Bougherra ne s’annonce pas facile, mais son expérience et son succès passé en tant que sélectionneur augurent de belles perspectives. En plaçant le collectif au cœur de son projet, en offrant une chance à tous les joueurs méritants, et en optimisant les synergies avec l’équipe nationale A, il dispose des outils nécessaires pour mener à bien cette mission. L’avenir de l’EN A’ s’écrit dès maintenant, et le mois de février s’annonce comme une première étape décisive dans ce nouveau chapitre.
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