Algérie Foot – En repêchant quatre nations éliminées de la CAN au Maroc, la CAF déclenche une polémique qui interroge sur l’équité et la crédibilité du football féminin africain.
Un vent de contestation souffle sur le football africain. La Confédération africaine de football (CAF) a pris une décision inattendue qui agite le continent : le repêchage du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Mali et de l’Égypte pour la CAN féminine 2026, alors même que ces sélections avaient été éliminées lors des qualifications. Cette mesure, justifiée par la volonté de promouvoir davantage le football féminin, suscite de vives réactions quant à sa légitimité et à son impact sur l’équité sportive.
Une mesure jugée injuste par de nombreuses fédérations
Officiellement, la CAF motive ce choix par l’élargissement du tournoi de 12 à 16 équipes, une réforme présentée comme une étape nécessaire vers une plus grande exposition du football féminin en Afrique. Mais derrière cette volonté affichée de modernisation, plusieurs fédérations dénoncent un manque de transparence et un mépris pour le mérite sportif.
Les critères retenus pour ces repêchages – basés sur le classement FIFA plutôt que sur les performances lors des éliminatoires – ont provoqué une vague d’indignation. Pour certains observateurs, cette décision compromet l’esprit de compétition. L’équipe d’Algérie, par exemple, qui s’était qualifiée avec brio en battant le Cameroun (3-1, score cumulé), voit son exploit symboliquement amoindri. Le sentiment d’injustice s’installe : à quoi bon se battre sur le terrain si des équipes éliminées peuvent être réintégrées sur dossier ?
Une réforme à double tranchant pour l’image de la CAF
Si l’objectif de la CAF est clair — renforcer la visibilité du football féminin et attirer davantage de partenaires —, la méthode interroge. L’absence de critères clairement définis nourrit les soupçons de favoritisme et de décisions politiques. L’élargissement à 16 équipes, salué sur le papier, pourrait perdre de sa crédibilité si les sélections invitées ne justifient pas leur présence sportivement.
Dans un contexte où la CAN féminine 2026 au Maroc se veut symbole de renouveau, la CAF devra redoubler d’efforts pour restaurer la confiance des nations africaines. Car au-delà des chiffres et des ambitions marketing, c’est avant tout l’équité sportive – fondement du football – qui semble avoir pris un coup.
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