Invité sur le plateau de El Heddaf TV, Ali Bencheikh a livré une analyse sans filtre de la dernière prestation de l’équipe nationale algérienne. Comme à son habitude, l’ancienne légende du Mouloudia n’a pas mâché ses mots, revenant point par point sur le niveau de plusieurs joueurs, mais aussi sur les choix du sélectionneur Vladimir Petkovic.
D’entrée, Bencheikh a tenu à défendre Hadj Moussa, souvent critiqué pour son jeu jugé trop individuel. Selon lui, l’ailier mérite au contraire d’être salué pour ce qu’il a apporté offensivement. « Hadj Moussa a fait plus de Hassanat que de Sayyiat. Il a réveillé le flanc droit », lance-t-il, estimant que le joueur compense par son engagement les erreurs qui lui sont reprochées. Bencheikh va même plus loin : « On reproche à Hadj Moussa d’être individualiste, moi je le comprends. Il fait tout le boulot, et à sa place je ne donne pas la balle. Personne n’a 0 déchet, même Messi se trompe. »
Concernant Ramiz Zerrouki, l’ancien international se montre nettement plus critique. « Zerrouki, ce n’est pas de sa faute, on l’appelle et il joue », glisse-t-il, sous-entendant que le milieu ne parvient toujours pas à répondre aux attentes au sein des Verts.
Sur le secteur du milieu de terrain, Bencheikh n’a pas caché son exaspération face au manque de solutions testées par Petkovic : « Puisque Petkovic ne veut essayer personne comme Himad Abdelli ou Titraoui, vaut mieux mettre Mahrez en 8. Il ne déborde plus comme avant mais il peut donner de bonnes passes, il a une bonne vision de jeu. Et on garde Hadj Moussa sur l’aile droite. »
Il a également critiqué la gestion d’Aouar : « Je ne peux pas sélectionner un joueur, le faire jouer puis dire que je me suis trompé », rappelant la convocation du joueur par Deschamps avant son changement de nationalité sportive.
Le milieu de terrain reste, selon lui, le vrai casse-tête des Verts. Avec ironie, il lâche : « Le milieu de terrain c’est simple, il y a Google : tu lui demandes quels sont les meilleurs milieux. On a un Bennacer ratisseur, et on a un autre qui est limité, qui ne sait que donner les balles (Zerrouki). »
Bencheikh a toutefois tenu à saluer la grande forme d’Ismaël Bennacer : « Il a fait un bon match, on avait l’impression qu’il faisait du 3 en 1. Quand il est au top, même en dormant il a sa place. On espère juste qu’il ne se blesse pas. »
Il a également applaudi l’apport de Rayan Aït-Nouri dans son nouveau rôle : « Pour moi, Aït-Nouri a apporté un plus dans son nouveau poste. »
En défense, Bencheikh considère que Zinedine Belaïd mérite amplement son statut actuel : « Belaïd a bien pris la place de Tougaï après ses prestations au top. » Il a aussi mis en avant les qualités de Chergui : « Sa force, c’est sa vitesse. Techniquement il est bon et il étudie bien le jeu. »
Comme souvent, Bencheikh aura offert un diagnostic limpide, parfois dur, mais toujours argumenté. Un discours qui reflète les interrogations de nombreux supporters à l’approche des prochaines échéances de l’équipe nationale.



































