À moins de six mois du coup d’envoi de la Coupe du monde 2026, le décret de Donald Trump élargissant le veto de voyage aux États-Unis suscite de vives inquiétudes, notamment pour le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Ces deux pays africains, qualifiés pour le tournoi, pourraient voir leurs supporters et certaines délégations limitées dans leurs déplacements.
Selon l’annonce officielle, les citoyens sénégalais et ivoiriens ne pourront pas entrer aux États-Unis, que ce soit pour des voyages touristiques, d’affaires ou autres, sauf pour des exceptions très ciblées concernant les joueurs, le staff technique et leurs familles directes. Ce dispositif exclut donc la majorité des supporters, qui devront probablement renoncer à assister aux matchs de leurs équipes.
Cette décision survient dans le cadre d’une politique plus large visant à renforcer les contrôles migratoires. En juin 2025, 12 pays étaient déjà concernés par des interdictions de visa, tandis que 7 autres subissaient des restrictions strictes. L’ajout de cinq pays supplémentaires, dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire, accentue les tensions autour de la préparation du Mondial et de l’accueil des supporters internationaux.
Le Sénégal, placé dans le groupe 9, sera opposé à la France, à la Norvège et au vainqueur du barrage Bolivie-Irak ou Surinam, tandis que la Côte d’Ivoire affrontera l’Équateur, Curaçao et l’Allemagne dans le groupe 5. Ces rencontres pourraient se dérouler dans des stades quasiment privés de supporters africains, affectant l’ambiance et l’expérience des matchs pour les équipes concernées.
Si des exceptions existent pour les athlètes et le personnel, l’incertitude demeure pour les fans et les médias, ce qui pourrait compliquer la couverture médiatique et la logistique des supporters venus d’Afrique. Par ailleurs, des pays comme l’Iran et Haïti, également qualifiés pour le Mondial, sont soumis à des restrictions similaires, renforçant le climat de tension autour de la participation internationale.
Les instances sportives et diplomatiques devront trouver des solutions pour garantir que la compétition reste inclusive et que les équipes africaines puissent bénéficier du soutien de leurs supporters. Le défi majeur sera de concilier la politique migratoire américaine avec l’organisation d’un tournoi qui se veut mondial et ouvert à tous les fans.


































