À quelques jours du début de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, l’inquiétude grandit autour de la défense de l’équipe d’Algérie. Si Vladimir Petković dispose d’un groupe talentueux et de plusieurs options crédibles, deux pièces maîtresses manquent cruellement de continuité : Ramy Bensebaini et Rayan Aït-Nouri. Les deux latéraux, considérés comme des titulaires indiscutables depuis plusieurs années, abordent cette CAN dans une situation sportive délicate qui fragilise l’équilibre défensif des Verts au moment où la compétition s’annonce plus relevée que jamais. Pour Bensebaini, le constat est brutal : relégué sur le banc du Borussia Dortmund, il a perdu son statut de titulaire et n’a participé que quelques minutes lors des six derniers matchs. Touché au bas du dos ces dernières semaines, le défenseur algérien s’est retrouvé écarté, puis dépassé dans la hiérarchie par le duo Schlotterbeck–Svensson, en pleine réussite selon Niko Kovač. Le coach allemand a été clair : « Le situation est difficile pour Ramy », concédant que son poste naturel n’est plus disponible dans l’organisation actuelle. Une déclaration qui résonne comme un aveu d’impuissance, au moment où Bensebaini tente tant bien que mal de retrouver du rythme avant de rejoindre Sidi Moussa pour le stage pré-CAN.
La situation de Rayan Aït-Nouri n’est guère plus rassurante. À Wolverhampton, l’international algérien a été freiné par des pépins physiques récurrents depuis le début de saison. Bien qu’il ait retrouvé les terrains récemment, il enchaîne encore difficilement les matchs et n’a pas retrouvé son influence habituelle dans le couloir gauche. Pour Petković, perdre en même temps deux latéraux capables d’assurer la relance, l’équilibre et la projection offensive représente un handicap évident. L’Algérie possède certes d’autres solutions, mais aucune ne présente le même niveau d’expérience, ni la même capacité à évoluer dans un tournoi de haute intensité où chaque détail peut faire basculer une rencontre.
Cette fragilité tombe au pire moment. Le calendrier de la CAN 2025, disputée entre décembre et janvier, impose une préparation express, sans réelle marge pour remettre en forme des cadres en difficulté. Petković espère toujours un déclic de dernière minute, mais il sait que sa défense pourrait aborder la compétition avec un manque de rythme préoccupant. Dans un contexte où le Maroc, le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Nigeria arrivent avec des effectifs plus stables, l’Algérie devra compenser ces incertitudes par une organisation collective irréprochable. Le talent individuel reste là, mais l’état de forme des titulaires inquiète. Plus que jamais, la CAN se jouera aussi sur la capacité des Verts à s’adapter, à réinventer leur structure défensive et à trouver, malgré tout, un équilibre solide dans un secteur qui vacille au moment le plus crucial.
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