La défaite de Manchester City face au Bayer Leverkusen en Ligue des Champions a laissé des traces dans le vestiaire des Skyblues. Pep Guardiola, visiblement affecté par la performance de ses joueurs, a tenu une longue réunion à huis clos avec l’ensemble de son effectif pour analyser ce revers. Le message du technicien espagnol était clair : malgré le score, la responsabilité n’incombe pas uniquement aux joueurs, et il était prêt à endosser son rôle dans cette défaite.
Pour Guardiola, la rencontre n’a pas reflété le niveau attendu d’une équipe aussi expérimentée. « Ce n’était pas la performance que nous attendions », a-t-il déclaré, soulignant toutefois que les titulaires étaient « exceptionnels ». Le coach a reconnu qu’il manquait quelque chose au plus haut niveau, un détail qui a fait la différence dans un match où les opportunités n’ont pas été concrétisées. Pour lui, il s’agissait d’une « opportunité incroyable » que City n’a pas su saisir, mais il reste convaincu que l’équipe saura se battre dans les rencontres à venir.
Le manager catalan a également détaillé les aspects tactiques qui ont fait défaut. Selon lui, l’équipe n’a pas su être pleinement présente dans les moments clés, que ce soit en défense ou en attaque. « Nous n’avons pas toujours été au bon endroit au bon moment », a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité d’être non seulement positionné, mais réellement présent sur le terrain, capable de créer des situations et de les exploiter.
La gestion des changements a également été un point central dans les critiques. Guardiola a reconnu avoir effectué dix modifications dans l’équipe de départ contre Leverkusen, un choix qui pouvait sembler excessif. « Jouer tous les deux, trois, quatre jours… peut-être que c’est trop », a-t-il admis. Il a insisté sur le fait que ces rotations étaient nécessaires compte tenu du calendrier chargé, mais qu’elles pouvaient avoir influencé le rythme et la cohésion de l’équipe.
Malgré cette défaite, Guardiola conserve sa confiance envers ses joueurs et leur potentiel. Son discours dans le vestiaire visait autant à corriger les erreurs tactiques qu’à motiver ses hommes pour les matchs suivants. Il reste convaincu que Manchester City a les qualités nécessaires pour rebondir et retrouver le chemin de la victoire. “Ils ont trés bien joué, c’est une trés bonne équipe”, a affirmé Pep Guardioa, en conférence de presse. “On a un programme trés chargé jusqu’en mars”, insiste Guardiola. “Je ne peux pas anticiper le futur, je ne vais pas trop parler. On verra ce que nous réservera l’avenir.”, a-t-il ajouté.
Voici les autres déclarations de Pep Guardiola en conférence :
Pep Guardiola : « J’avais besoin d’énergie avec Savinho et Oscar [Bobb], une vitesse incroyable, intelligents pour le faire. Ils n’étaient pas assez agressifs défensivement, mais ils ont de bonnes qualités… C’était l’idée. Et je me suis dit : pourquoi ne pas mettre Tijjani [Reijnders] pour le rythme, des jambes fraîches aussi, parce que le match contre Newcastle était tellement exigeant. Et c’était l’idée ! Mais c’était trop, beaucoup trop… »
Pep Guardiola : « C’est trop [de changements]. C’est la première fois de ma vie que je fais ça, et c’était trop. Je m’en rends compte… »
Pep Guardiola : « Maintenant, il ne faut pas trop parler, nettoyer nos têtes, et aller jouer contre Leeds… »
Pep Guardiola : « J’aime toujours être parfois trop gentil et impliquer tout le monde parce que lors des trêves internationales, vous avez quatre, cinq matchs, et après la trêve… mais là, ce sont trois, quatre jours jusqu’en mars, si tout va bien – si vous n’êtes pas éliminé de la FA Cup ou de la Carabao Cup. Et il n’y a aucun humain qui peut tenir. À la maison, dans une bonne position en Ligue des Champions, allons-y, faisons-le, nous avons des armes sur le banc, je pense que ça peut marcher en seconde période. Mais honnêtement, ça n’a pas fonctionné et je dois l’accepter… »
Pep Guardiola : « Trop de changements. C’est ce que j’ai dit ; je crois toujours que lors des longues saisons, en jouant tous les deux, trois jours, tout le monde doit être impliqué. Mais peut-être que c’était trop, vu le résultat. Je pense qu’ils ont joué pour ne pas faire d’erreurs, au lieu de jouer pour faire ce que nous devons faire. Quand tu penses à éviter, pour ne pas punir l’équipe, tu n’es pas libre ni détendu. Et pas seulement avec le ballon, sans ballon nous étions proches mais pas assez agressifs. Et Leverkusen est vraiment, vraiment une très bonne équipe. Félicitations à eux. Mais c’est comme ça. J’assume pleinement la responsabilité, mais je pense à eux et j’aime que tout le monde soit impliqué. Être footballeur quand tu ne joues pas trois, quatre, cinq, six, sept matchs, c’est dur. Mais peut-être que c’était trop… »



































