Algérie Foot– Le football africain est à nouveau plongé dans la tourmente après que la Confédération Africaine de Football (CAF) ait décidé de maintenir le système de qualifications des jeunes pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) sous-17 dans une configuration qui favorise un nombre limité de qualifiés pour la Coupe du Monde de la catégorie, prévue au Qatar à la fin de l’année 2025. Cette décision a laissé plusieurs fédérations de la région d’Afrique du Nord dans une situation délicate, notamment celles de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, qui ont vu leurs espoirs de qualification s’effondrer.
Un système de qualification obsolète
Le système de qualification actuel pour les compétitions mondiales, dont la Coupe du Monde des moins de 17 ans, est basé sur un format qui accorde seulement deux places par zone géographique au sein de la CAF, alors même que la FIFA a élargi cette compétition. L’année précédente, l’instance dirigeante du football mondial a annoncé qu’elle augmentait le nombre de places attribuées à l’Afrique pour le Mondial des moins de 17 ans, passant de quatre à dix. Une augmentation significative qui, malheureusement, ne semble pas avoir été intégrée dans le format de qualification de la CAF pour l’édition 2025.
La CAN des moins de 17 ans, qui se tiendra au Maroc avec la participation de 12 équipes, est donc devenue un véritable casse-tête pour les équipes qui espéraient encore se qualifier. Bien que 10 équipes se qualifieront pour la Coupe du Monde sous-17, seul le Maroc, en tant que pays hôte de la CAN, bénéficie d’un avantage considérable. Le pays organisateur de la compétition se retrouve ainsi qualifié automatiquement, sans avoir besoin de passer par les éliminatoires, ce qui ne fait qu’amplifier le sentiment d’injustice ressenti par d’autres nations.
La situation des équipes nord-africaines
Parmi les équipes éliminées, celles de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye ont été particulièrement touchées par ce système. La compétition est rude dans la zone Nord-africaine, et seul le Maroc et l’Égypte ont réussi à se qualifier jusqu’à présent pour la phase finale de la CAN des moins de 17 ans. La fédération marocaine de football, en tant que pays hôte, n’a donc pas eu à lutter pour sa place, mais sa qualification a indirectement écarté plusieurs autres équipes ambitieuses.
L’Algérie, la Tunisie et la Libye, pourtant des nations de football traditionnellement fortes, se retrouvent ainsi privées d’une chance de participer à la Coupe du Monde sous-17 en raison de cette répartition géographique défavorable. Ce manque de places pour les équipes africaines, combiné à l’injustice ressentie par ces dernières, a conduit à des tensions avec la CAF, et des appels à réformer le système de qualification.
Les critiques montent avant les élections de la CAF
Les décisions de la CAF sont sur le point de devenir un sujet brûlant, à quelques mois des élections pour le comité exécutif de l’organisation, prévues pour mars 2025 en Égypte. Les fédérations du nord de l’Afrique pourraient se rassembler pour exprimer leur mécontentement face à la situation, d’autant plus que ces changements risquent de compromettre leurs chances à la fois pour la CAN au Maroc et la Coupe du Monde au Qatar.
L’impact de l’extension des compétitions mondiales
L’extension du nombre de places pour la Coupe du Monde des moins de 17 ans est une décision qui a fait beaucoup de bruit dans le monde du football. La FIFA a annoncé que la compétition, qui se tiendra tous les ans à partir de 2025, sera désormais disputée par 48 équipes, avec 10 places réservées à l’Afrique. Ce changement vise à offrir plus de chances aux équipes de toutes les régions du monde, mais il met en lumière l’écart entre les qualifications africaines et les critères de la FIFA.
La répartition des places par continent est désormais la suivante : 11 pour l’Europe, 10 pour l’Afrique, 9 pour l’Asie, 8 pour l’Amérique du Nord, 7 pour l’Amérique du Sud et 3 pour l’Océanie. Cette redistribution des places aurait dû, en théorie, permettre une meilleure représentation des équipes africaines sur la scène mondiale, mais le système de qualification de la CAF reste déséquilibré.
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