La délégation algérienne a posé le pied à Washington dans la nuit de mercredi à jeudi, marquant le début d’un déplacement stratégique pour le football national. Conduite par Walid Sadi, président de la Fédération algérienne de football, cette mission dépasse largement le cadre protocolaire : elle s’inscrit au cœur de la préparation de la prochaine Coupe du monde, dont le tirage au sort se déroulera sur le sol américain. À ses côtés, Vladimir Petkovic, sélectionneur des Verts, a fait le déplacement afin d’examiner minutieusement chaque paramètre pouvant influencer la future campagne internationale de l’Algérie. Son implication directe témoigne d’une volonté d’anticipation rarement observée dans les cycles précédents.
Le fait d’avoir mobilisé une délégation élargie traduit une intention explicite : installer l’Algérie dans une dynamique solide et maîtrisée avant même l’annonce des groupes. Plusieurs administratifs et membres du staff technique ont été intégrés au voyage pour mener un travail d’audit opérationnel. Hébergements potentiels, terrains d’entraînement disponibles, modalités de transport, distances internes, climat, infrastructures médicales… rien n’est laissé au hasard. La possibilité d’organiser un stage préparatoire aux États-Unis — avant ou pendant la compétition — est d’ailleurs examinée avec sérieux. Cette option, qui aurait paru ambitieuse il y a encore quelques années, reflète aujourd’hui un changement de culture : s’éloigner de l’improvisation et calquer les standards de préparation des grandes nations.
L’arrivée à Washington ouvre ainsi une séquence déterminante pour les Verts. Petkovic, qui souhaite inscrire l’équipe dans un projet de performance durable, profite de ce déplacement pour évaluer l’environnement global du tournoi, observer le niveau d’organisation mis en place et mesurer l’atmosphère d’une compétition qui s’annonce d’une intensité exceptionnelle. Dans un contexte mondial hyper concurrentiel, chaque détail compte et peut influencer le parcours d’une sélection.
L’Algérie a clairement l’ambition de se hisser parmi les nations capables de durer au plus haut niveau. Ce voyage, sous ses airs institutionnels, représente bien plus qu’une participation au tirage : il constitue la première pierre d’une stratégie structurée visant à offrir aux Verts les meilleures conditions de réussite. À Washington, c’est une partie de l’avenir du football algérien qui se prépare.
Lire aussi : Un connaisseur met en garde un ami de l’Algérie



































