À quelques mois du coup d’envoi de la Coupe du Monde 2026 ou l’Algérie sera de la partie, une décision radicale de la Maison-Blanche vient rebattre les cartes et provoquer une onde de choc dans le paysage sportif international. L’administration américaine a annoncé que les supporters d’Haïti et d’Iran ne seraient pas autorisés à entrer sur le territoire durant toute la durée du tournoi, en raison de restrictions migratoires renforcées visant certains pays jugés sensibles. Bien que Washington assure que cette mesure s’inscrive dans une stratégie de sécurité nationale, elle soulève de nombreuses critiques, d’autant que les États-Unis s’apprêtent à accueillir un afflux inédit de visiteurs : entre cinq et sept millions de personnes sont attendues pour un Mondial organisé conjointement avec le Canada et le Mexique. Dans ce climat déjà tendu, les déclarations du président Donald Trump — toujours en exercice en 2025 — viennent attiser les tensions, mêlant durcissement migratoire et rhétorique polémique.
Entre impératifs sécuritaires et polémique politique
Selon les responsables américains chargés de superviser la préparation du tournoi, les restrictions viseront spécifiquement les supporters provenant de nations figurant sur une liste élargie d’interdictions de visas, liste qui pourrait passer de dix-neuf à trente pays dans les semaines à venir. Si les équipes nationales d’Haïti et d’Iran seront exemptées pour permettre leur participation sportive, leurs supporters, eux, ne bénéficieront d’aucune dérogation. Le gouvernement justifie sa position par un impératif sécuritaire, estimant que l’arrivée massive de visiteurs doit s’accompagner de mécanismes de contrôle stricts. Mais cette décision est loin de rassurer les observateurs, qui redoutent une politisation accrue du tournoi et une entrave à l’esprit même du football, sport dont la vocation universelle repose sur le rassemblement des peuples. Plusieurs ONG dénoncent déjà une “instrumentalisation” du Mondial dans le cadre de politiques migratoires très restrictives.
Parallèlement, d’autres inquiétudes émergent quant à la tenue de possibles opérations de l’ICE — les services américains de contrôle migratoire — aux abords des stades, notamment lors des rencontres impliquant des équipes d’Amérique centrale et du Sud. La Maison-Blanche refuse d’exclure cette possibilité, affirmant que toute mesure susceptible de renforcer la sécurité intérieure reste envisageable. Une position qui nourrit l’inquiétude de millions de supporters et risque d’entacher l’atmosphère de fête qui accompagne traditionnellement la plus grande compétition du football mondial. Alors que le monde s’apprête à vivre une édition historique du Mondial, cette approche sécuritaire extrême des États-Unis pourrait bien redéfinir la manière dont les grandes compétitions internationales sont organisées à l’avenir — entre exigences politiques, enjeux sécuritaires et tensions diplomatiques.

































