Le tirage au sort de la Coupe du monde 2026 a réservé un défi monumental au Maroc. Placés dans un groupe particulièrement relevé — avec le Brésil, l’Écosse et Haïti — les Lions de l’Atlas savent déjà que leur route vers les huitièmes puis les quarts de finale sera potentiellement semée de chocs prestigieux.
Selon le format de la coupe du Monde, le Maroc pourrait en effet affronter les Pays-Bas en huitièmes de finale, l’Allemagne ou la France en quarts, puis l’Espagne ou la Belgique en demi-finales. Un tableau tout simplement explosif, digne d’un parcours de champion du monde… ou d’une campagne héroïque.
Pourtant, Walid Regragui, coach du Maroc, s’en tient à une philosophie simple pour la coupe du Monde : ne pas se laisser absorber par le prestige des adversaires. Interrogé après le tirage, le sélectionneur a insisté sur la nécessité d’aborder ce Mondial avec une méthode claire : “match par match”.
Regragui : « Nous ne devons pas nous focaliser sur le Brésil »
S’il reconnaît que la présence
du Brésil dans la poule attire toute l’attention, Regragui refuse
que son groupe se laisse hypnotiser par ce choc d’entrée
:
« Nous allons jouer les
rencontres une à une, comme nous l’avons toujours fait. Le Brésil
n’est qu’une étape dans un long chemin. L’objectif principal de
notre participation n’est pas ce match-là, mais la qualification
pour le tour suivant. »
Avec l’introduction du nouveau
format à 48 équipes, où les deux premiers et les huit meilleurs
troisièmes passent en phase éliminatoire, le coach marocain estime
que son équipe a une réelle carte à jouer :
« Ce système est une
opportunité. Il faut absolument la saisir. Notre devoir est de
sortir de la phase de groupes. Ensuite, tout devient possible.
»
Un Mondial… et une CAN à domicile : la pression monte
À quelques mois de la CAN 2025
organisée au Maroc, Regragui ne cache pas que la pression sera
immense :
« Jouer une Coupe
d’Afrique chez nous, c’est un privilège mais aussi une
responsabilité énorme. Le public attend un titre. Il faudra être à
la hauteur. »
Le sélectionneur voit
cependant dans ce défi un moteur puissant pour ses joueurs,
convaincu que le groupe est capable de confirmer que le parcours
historique de 2022 n’était pas un accident :
« Nous avons prouvé que
le Maroc peut rivaliser avec les plus grands. Nous voulons
désormais inscrire cette équipe dans la durée. »
Un parcours digne des plus grandes nations
Si le Maroc se qualifie pour les huitièmes, le tableau projeté fait saliver tous les amateurs de football. Après une entrée en matière face au Brésil, les affrontements potentiels sont d’un niveau rarement vu pour une sélection africaine :
-
Pays-Bas en huitièmes ;
-
France ou Allemagne en quarts ;
-
Espagne ou Belgique en demi-finales.
Une succession de duels contre
des champions du monde, des finalistes et des géants historiques du
football.
Un chemin qui peut effrayer, mais qui correspond parfaitement à
l’ambition affichée par Regragui : affronter les meilleurs pour
entrer dans une nouvelle dimension.
Objectif : confirmer l’héritage de 2022
Le Maroc est désormais
attendu. L’exploit de Qatar 2022 a profondément changé le statut
des Lions de l’Atlas. Le coach le reconnaît :
« Le monde entier nous regarde différemment. À nous de montrer que
ce n’était que le début. »
Entre un groupe relevé, un parcours potentiel de feu et une CAN à domicile, le Maroc se retrouve au cœur d’un double défi. Mais pour Regragui, l’essentiel reste la lucidité et la méthode : avancer pas à pas, sans se laisser déstabiliser par le poids des noms.
Une philosophie simple, mais indispensable, pour survivre dans un tournoi où chaque erreur peut coûter un rêve… et où chaque exploit peut en créer un nouveau.

































