L’Algérie aborde son troisième match de la Coupe Arabe 2025 avec une équation aussi simple qu’implacable : pour rejoindre les quarts de finale, les hommes de Madjid Bougherra n’ont plus le droit à l’erreur. Avec quatre points après deux rencontres — un nul frustrant face au Soudan puis une démonstration convaincante contre Bahreïn — les Verts occupent actuellement la deuxième place du groupe derrière l’Irak, solide leader avec six points. Le duel Algérie–Irak, programmé pour la dernière journée, devient ainsi une véritable finale avant l’heure, autant pour sécuriser la qualification que pour envoyer un message fort à l’ensemble des prétendants au titre.
Le premier scénario, le plus direct, est aussi le plus ambitieux : battre l’Irak. Une victoire propulserait l’Algérie à sept points, ce qui lui offrirait la première place du groupe, devant l’Irak qui resterait bloqué à six unités. Au-delà de l’aspect comptable, ce succès aurait une portée symbolique importante : il confirmerait le réveil algérien et permettrait à Bougherra d’aborder les phases éliminatoires avec une dynamique puissante et un statut de favori assumé. Mais l’Irak, jusque-là irréprochable, n’a pas concédé le moindre point. La rencontre s’annonce donc comme un combat tactique et mental, où chaque détail pourrait peser lourd.
Le deuxième scénario est plus mesuré : un match nul. Avec ce résultat, l’Algérie conserverait sa deuxième place avec cinq points, derrière l’Irak (sept points). Ce score suffirait pour se qualifier, à condition de ne pas s’exposer à un effondrement défensif. Le nul offrirait une sortie « pragmatique » de la phase de groupes, même si l’absence de victoire face à un concurrent direct pourrait laisser des regrets quant au positionnement final et au tableau ultérieur de la compétition.
Enfin, le troisième scénario est le plus risqué, mais il existe : une défaite algérienne… combinée à une défaite ou un nul du Soudan contre Bahreïn. Si l’Algérie venait à perdre contre l’Irak, elle resterait à 4 points. Le Soudan, actuellement à 1 point, ne pourrait la dépasser que s’il battait Bahreïn. Mais si le Soudan perd ou fait match nul, l’Algérie conserverait sa deuxième place, malgré la défaite. Ce scénario reste néanmoins dangereux : se reposer sur un résultat extérieur n’a jamais été une stratégie idéale dans une compétition aussi serrée que la Coupe Arabe.
Une certitude demeure : le destin de l’Algérie repose principalement entre ses propres mains. Gagner pour finir première, gérer pour finir deuxième, ou espérer un faux pas du Soudan en cas de défaite — voilà les trois chemins possibles. Aux Verts de choisir celui qui leur permettra de poursuivre leur aventure avec ambition et sérénité.
































