Le match nul 0-0 obtenu par l’équipe réserve d’Algérie face au Soudan mercredi lors de la première journée de la Coupe Arabe 2025 a suscité de nombreuses réactions. Pour Liamine Bougherara, entraîneur et ancien gardien emblématique des “Verts”, ce résultat n’est pas seulement lié à des circonstances techniques ou au manque de chance, mais reflète une série de dysfonctionnements structurels et organisationnels qui ont précédé le tournoi.
Dans une analyse approfondie accordée à un média arabophone, Bougherara explique que le problème principal réside dans la préparation et la cohésion de l’équipe : « Les équipes arabes ont progressé rapidement, et cela se voit dans les premiers matchs. La préparation physique et collective des joueurs algériens, surtout ceux qui n’avaient jamais joué ensemble, n’était pas suffisante. » Il pointe également du doigt le remaniement de la liste des joueurs quelques jours avant le début de la compétition, soulignant que certaines décisions de sélection ont surpris alors que certains joueurs faisaient partie du projet depuis plus d’un an.
Le tournant de la rencontre, selon Bougherara, a été l’expulsion d’Adam Ounas, jugée imprudente : « Le second carton jaune intervenait alors que le ballon était loin du but adverse. L’équipe a dû jouer le reste du match à dix et a perdu le contrôle du jeu. » En seconde période, l’incapacité à conserver le ballon a donné confiance au Soudan et mis le gardien Farid Shaal sous pression. Malgré cela, Bougherara considère que le match nul reste relativement positif, car il maintient l’Algérie en course pour la qualification au second tour.
L’ancien gardien insiste sur la nécessité pour le sélectionneur Majid Bougherra de revoir certains choix tactiques et positions, notamment au milieu de terrain, afin de corriger les lacunes constatées. Il souligne également que les joueurs locaux les plus motivés, comme Ashraf Abada et Noufel Khasef, ont livré les meilleures performances, démontrant que l’enthousiasme et la passion restent des facteurs déterminants sur le terrain.
Bougherara avertit que la compétition ne tolérera pas les mêmes erreurs dans les prochains matchs contre Bahreïn et l’Irak : « Il est impératif de tirer les leçons de cette première rencontre. Les joueurs doivent se montrer plus collectifs, plus concentrés et mieux préparés physiquement pour les matchs décisifs à venir. »
Pour l’Algérie réserve, la Coupe Arabe 2025 représente un test majeur, non seulement pour évaluer les jeunes talents, mais aussi pour instaurer une dynamique collective avant les échéances futures, notamment la Coupe d’Afrique des Nations. Le message de Bougherara est clair : le résultat n’est pas une fatalité, mais un signal d’alarme pour rectifier le tir et élever le niveau du jeu.



































