Algérie Foot – Le Maroc et la CAF au cœur d’un scandale : le RS Berkane sacré en Coupe de la CAF dans la controverse arbitrale.
Le triomphe de la RS Berkane (Maroc) en Coupe de la CAF 2024 ne fait pas que des heureux. Malgré un parcours solide, couronné par un doublé historique avec le titre de champion du Maroc, le club est aujourd’hui au cœur d’une vive polémique, alimentée par de graves accusations venues de Tanzanie. Finaliste malheureux, le Simba SC crie au scandale, dénonçant une finale retour entachée d’irrégularités majeures.
Jouée à Zanzibar, la manche décisive s’est soldée par un nul (1-1) permettant aux Marocains, vainqueurs 2-0 à l’aller, de soulever le trophée. Mais selon la presse tanzanienne, ce sacre aurait été facilité par des interférences extra-sportives. Une vidéo virale montre des membres supposés du club de Berkane pénétrant dans les vestiaires des arbitres à la mi-temps. Un comportement strictement interdit par le règlement de la CAF, d’autant plus choquant qu’un des individus filmés tente de dissimuler la caméra de surveillance, suggérant une volonté manifeste d’échapper à toute forme de contrôle.
L’attitude des officiels en seconde période a ravivé les soupçons. Alors que Simba menait 1-0 et dominait, un but tanzanien est annulé pour un hors-jeu extrêmement litigieux, sans qu’aucune image ne vienne corroborer la décision. Pire encore : à la 50e minute, Yusuph Kagoma est expulsé directement sans consultation de la VAR, un fait rare dans une finale de cette importance. Ces décisions ont bouleversé l’issue du match et soulevé des interrogations majeures quant à la neutralité du corps arbitral.
Les critiques ne visent pas uniquement Berkane. La CAF elle-même est dans l’œil du cyclone. Depuis plusieurs années, de nombreuses voix sur le continent africain dénoncent la supposée influence grandissante de certains clubs nord-africains, en particulier ceux proches de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF). Le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, également membre du Comité Exécutif de la CAF et figure influente du football africain, est indirectement mis en cause par cette affaire qui menace la crédibilité même des compétitions continentales.
Face à l’ampleur des accusations, la CAF se retrouve désormais dans l’obligation d’ouvrir une enquête indépendante. Car au-delà du résultat d’une finale, c’est la confiance dans les institutions du football africain qui vacille. Dans un contexte où les soupçons de corruption deviennent récurrents, une chose est sûre : l’Afrique du football mérite mieux.
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