Algérie Foot– Invité de l’émission L’After Afrique sur RMC, ce mercredi 12 mars, l’ancien entraîneur du CR Belouizdad et du Paradou AC, Corentin Martins, a livré un constat sans concession sur l’état des infrastructures footballistiques en Algérie. Pour le technicien français, si le pays regorge de talents et d’une passion indéniable pour le football, les clubs souffrent cruellement d’un manque d’investissement dans des installations modernes et adaptées aux exigences du haut niveau.
Un déficit criant d’infrastructures
“Au niveau des infrastructures, c’est pauvre”, a déclaré Martins, sans détour. Selon lui, la majorité des clubs algériens ne disposent pas de centres d’entraînement dignes de ce nom, ce qui freine considérablement le développement du football local. Cette situation contraste avec l’engouement populaire et la ferveur exceptionnelle qui entourent ce sport en Algérie.
Toutefois, le technicien français a salué une exception notable : le centre d’entraînement du MC Alger, récemment inauguré. “C’est tout neuf, magnifique, digne des clubs européens”, a-t-il reconnu, soulignant que cette structure fait figure d’exception dans un paysage largement marqué par le manque d’infrastructures adaptées.
Un manque d’investissement qui freine le développement
L’ancien coach du CRB, qui a quitté le club algérois en 2023, estime que cette faiblesse structurelle nuit considérablement à la progression des clubs et des joueurs. “En Algérie, il y a une sacrée ferveur, beaucoup d’enthousiasme, les supporters adorent le foot”, a-t-il affirmé. Pourtant, malgré cet amour du ballon rond, les moyens mis à disposition des clubs pour se structurer et progresser sont largement insuffisants.
“Au niveau des clubs, l’investissement n’est pas trop fait au niveau des infrastructures, c’est très dommage”, a-t-il déploré. Pour Martins, le développement du football passe avant tout par une amélioration des conditions de travail des joueurs, des entraîneurs et du staff technique. Sans des installations modernes et adaptées, les clubs algériens peinent à rivaliser avec les standards internationaux et à offrir un cadre propice à la progression des jeunes talents.
Une prise de conscience nécessaire
Les propos de Corentin Martins viennent ainsi s’ajouter à un débat récurrent sur la nécessité d’investir massivement dans les infrastructures sportives en Algérie. De nombreux acteurs du football local appellent depuis des années à une modernisation des installations, mais les avancées restent timides.
Pourtant, avec un vivier de talents aussi important et une passion populaire aussi forte, l’Algérie pourrait se hisser parmi les grandes nations du football si elle mettait en place des infrastructures à la hauteur de ses ambitions. Encore faut-il que les instances dirigeantes et les clubs prennent conscience de cette nécessité et engagent des réformes en profondeur.
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