Algérie Foot – Dans une interview exceptionnelle accordée au podcast Kampo animé par Smaïl Bouabdellah, Vahid Halilhodžić est revenu avec émotion sur son passage à la tête de l’équipe nationale d’Algérie. Plus de dix ans après l’épopée historique du Mondial 2014, l’ancien sélectionneur garde un lien indéfectible avec les Verts et leur public.
“L’Algérie, c’est une histoire d’amour et de respect”, confie-t-il d’emblée, la voix empreinte de nostalgie. “C’est une équipe et un peuple que je n’oublierai jamais. J’ai vécu là-bas l’un des plus beaux chapitres de ma carrière.”
Sous sa direction, l’Algérie a marqué le monde du football lors de la Coupe du monde au Brésil. Face à l’Allemagne, future championne du monde, les Fennecs ont livré un match héroïque, poussant la Mannschaft jusqu’à la prolongation (2-1). “Ce soir-là, j’ai vu l’Algérie grandir face à l’une des meilleures équipes de l’histoire. Mes joueurs ont joué sans peur, avec fierté et intelligence. Si on gagne ce match, je suis convaincu qu’on allait jusqu’à la finale”, affirme le technicien bosnien.
Vahid se souvient aussi de la causerie mythique d’avant-match : “Je leur ai dit : ‘Regardez-moi ! Je ne suis pas beau, mais regardez-moi dans les yeux ! Vous pouvez le faire !’” Des mots simples mais puissants, qui ont transcendé le groupe.
L’ancien coach évoque également ses choix courageux, notamment les sélections de Slimani et Mahrez, deux joueurs devenus des symboles. “Quand j’ai pris Slimani, tout le monde me critiquait. Mais j’avais vu en lui une rage incroyable. Et pour Mahrez, je me suis battu pour l’imposer. Il jouait en deuxième division anglaise, mais je savais qu’il avait un talent exceptionnel.”
Malgré quelques tensions avec la fédération de l’époque, Halilhodžić ne garde que de bons souvenirs. “J’ai parfois été critiqué, mais je n’ai jamais cessé d’aimer ce pays. Les Algériens sont des passionnés, ils vivent le football avec le cœur. Ce peuple m’a donné une force incroyable.”
Pour lui, l’Algérie n’est pas qu’un passage professionnel, c’est une rencontre humaine. “Ce groupe, c’était une famille. Je les ai vus se battre, souffrir, rire… L’Algérie m’a appris la résilience et la fierté.”
Aujourd’hui encore, les supporters le considèrent comme l’un des artisans du renouveau des Verts. Et Halilhodžić conclut, ému :
“L’Algérie m’a offert ce que le football a de plus beau : la passion, le courage et la dignité. Ce pays restera à jamais dans mon cœur.”
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