Algérie Foot– Dans un contexte où le football algérien débat activement sur la nécessité de plafonner les salaires des joueurs professionnels évoluant en Ligue 1 Mobilis, une révélation inattendue vient raviver les discussions sur la gestion des finances dans le sport roi en Algérie.
Lors d’une émission sur la chaîne sportive El Heddaf, le journaliste et présentateur Redouane Bouhnika a partagé une information stupéfiante :
« La masse salariale de la catégorie U21 d’un club algérien atteint 1,6 milliard de centimes par mois. C’est un chiffre officiel, et je ne l’invente pas. »
Bien qu’il n’ait pas révélé l’identité du club concerné, cette déclaration a suscité de vives réactions et des interrogations sur la gestion des ressources financières dans le football algérien, en particulier pour des catégories de jeunes joueurs.
Un montant jugé astronomique et injustifiable
Le chiffre avancé par Bouhnika a laissé les participants de l’émission sans voix. Certains, comme l’ancien international algérien Ali Benchikh, n’ont pas mâché leurs mots en dénonçant ce qu’ils perçoivent comme une mauvaise gestion :
« C’est une hérésie. On dilapide l’argent public au vu et au su de tous. En Ligue 1 Mobilis, personne ne mérite de tels salaires, et là, chez les jeunes, c’est encore pire. »
Cette situation soulève de nombreuses questions sur le retour sur investissement de telles dépenses. À une époque où le football algérien peine à produire des talents capables de briller sur la scène internationale, ce montant semble disproportionné par rapport aux résultats attendus de ces catégories de jeunes.
Formation : une crise profonde
Le football algérien traverse une crise structurelle en matière de formation. Le manque de joueurs de grande qualité formés localement est un constat partagé par de nombreux observateurs. Les clubs, censés investir dans des centres de formation efficaces, semblent parfois opter pour des solutions coûteuses et peu productives.
La révélation de cette masse salariale de 1,6 milliard de centimes accentue les débats sur l’utilisation des ressources financières dans un secteur où les priorités devraient être la formation, l’encadrement technique et le développement des infrastructures.
Une nécessaire réforme
Cette affaire met en lumière l’urgence d’une réforme globale du football algérien, allant de la gestion des clubs à la redéfinition des priorités financières. Si les chiffres avancés sont exacts, ils révèlent un déséquilibre profond dans l’approche adoptée par certains clubs.
À l’heure où la question du plafonnement des salaires refait surface, cette nouvelle révélation pourrait bien être le déclencheur d’une réflexion de fond sur la gestion du football en Algérie. Une réflexion qui devra mettre en avant la transparence, la formation, et surtout l’intérêt collectif du sport roi dans le pays.
Lire également :
Ryad Boudebouz abandonne la JSK et regagne la France !