Algérie Foot– La nomination de Carlos Queiroz comme sélectionneur des Aigles de Carthage semblait prometteuse, mais l’intervention directe du président tunisien Kaïs Saïed a bouleversé les plans. Le technicien portugais, connu pour son expérience internationale, ne dirigera probablement pas l’équipe nationale tunisienne en raison de ses exigences salariales jugées excessives.
Un parcours bloqué par des considérations financières
Carlos Queiroz, âgé de 71 ans, possède un CV impressionnant : il a entraîné des sélections prestigieuses comme le Portugal, l’Égypte, l’Iran et des clubs renommés tels que le Real Madrid. En visite à Tunis début janvier, il a rencontré Kamel Idir, président par intérim de la Fédération tunisienne de football (FTF), et Sadok Mourali, ministre des Sports. Les discussions semblaient prometteuses, avec un accord moral conclu.
Cependant, l’obstacle principal a été les prétentions salariales de Queiroz : 1,5 million d’euros par an pour lui et ses deux adjoints, soit 125 000 euros par mois, un montant inédit pour le football tunisien. Face à cette demande, Kaïs Saïed a convoqué son ministre pour exprimer son opposition ferme, qualifiant ces chiffres d’”aberrants”. Le chef de l’État a rappelé que la subvention annuelle versée par l’État à la FTF ne dépasse pas 270 000 euros pour couvrir tous les salaires techniques des différentes sélections nationales.
Vers une solution locale et économique
Kaïs Saïed a également souligné l’existence de nombreuses compétences tunisiennes capables de diriger les Aigles de Carthage. Ce commentaire laisse entendre que le futur sélectionneur pourrait être un technicien local, une option bien plus économique pour la Fédération.
Le ministère des Sports et la FTF, qui élira son nouveau président le 25 janvier, explorent plusieurs scénarios pour combler ce poste. Une première option serait de nommer un sélectionneur intérimaire déjà en poste dans un club tunisien, notamment pour gérer les deux prochains matchs en mars face au Liberia et au Malawi, en qualifications pour la Coupe du monde 2026. Une décision définitive serait alors prise après ces échéances.
Parmi les potentiels candidats locaux figurent Sami Trabelsi, ancien capitaine et sélectionneur de l’équipe nationale, Maher Kanzari, actuel entraîneur du Stade Tunisien, et Mouïne Chaabani, qui dirige la Renaissance Sportive de Berkane au Maroc. Les salaires envisagés pour ces techniciens tourneraient autour de 30 000 euros par mois, bien en deçà des demandes de Queiroz.
L’avenir des Aigles en suspens
Alors que les Aigles de Carthage préparent les qualifications pour la Coupe du monde et la CAN 2025, la question de la nomination d’un sélectionneur reste cruciale. Avec l’intervention présidentielle, la Tunisie semble privilégier une solution locale, adaptée à ses moyens financiers et à ses ambitions nationales.
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