Carlo Ancelotti n’est pas du genre à distribuer les compliments à la légère. Lorsqu’il s’exprime, son regard d’expert compte. Et ses dernières déclarations ont immédiatement fait réagir le monde du football africain. Interrogé par La Gazzetta dello Sport, le sélectionneur du Brésil a désigné le Maroc et le Sénégal comme deux sélections capables de chambouler la hiérarchie lors de la Coupe du monde 2026.
Un avis d’autant plus marquant que l’Italien, à la tête d’un des géants du football mondial, sait parfaitement ce que représente la très haute compétition. Pour lui, la prochaine édition du Mondial, organisée conjointement aux États-Unis, au Canada et au Mexique, pourrait offrir un terrain propice aux surprises — et l’Afrique pourrait bien en être l’auteur.
Ancelotti n’a pas hésité à rappeler l’évolution spectaculaire du Maroc depuis son parcours héroïque en 2022, où les Lions de l’Atlas avaient accédé au dernier carré, devenant la première équipe africaine de l’histoire à atteindre les demi-finales. Un exploit qui, selon lui, n’était pas un accident, mais le résultat d’une constance tactique et d’une qualité individuelle désormais comparable à celle des grandes nations européennes.
« Le Maroc continue de progresser. C’est une équipe organisée, disciplinée, avec des joueurs qui brillent dans les meilleurs championnats », a-t-il souligné. Et pour montrer que son analyse ne se limite pas aux Lions de l’Atlas, Ancelotti a également insisté sur le potentiel du Sénégal, que son équipe s’apprête à affronter. « Ils viennent de battre l’Angleterre 3-1. C’est un adversaire qui impose le respect », a-t-il ajouté.
Mais si Ancelotti croit en une Coupe du monde ouverte, c’est aussi parce qu’il approuve l’élargissement à 48 équipes. Contrairement à certains critiques, l’Italien voit dans cette réforme une opportunité : celle de permettre à de nouvelles écoles footballistiques d’éclore et de multiplier les parcours inattendus. Selon lui, « la charge supplémentaire demeure raisonnable », et l’organisation sur trois pays rendra cette édition unique, notamment en raison des distances et de la gestion logistique qui mettront les sélections à l’épreuve.
En évoquant explicitement le Maroc, Ancelotti rappelle surtout que le football africain n’est plus un outsider silencieux. Les progrès dans la formation, l’émergence de talents majeurs et les performances européennes de nombreux joueurs ont repositionné plusieurs sélections parmi les candidats sérieux à la performance.
Pour le Maroc, ces déclarations s’inscrivent dans une dynamique naturelle : celle d’un pays qui veut désormais s’installer durablement dans le top mondial. Entendre un entraîneur au palmarès aussi riche que celui d’Ancelotti affirmer que les Lions de l’Atlas peuvent briller n’est pas anodin : c’est la confirmation que le respect n’est plus théorique, mais bien réel, ancré dans la performance.


































