À la veille de son entrée en lice à la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le Maroc affiche une confiance assumée, presque revendiquée. Dans un contexte de ferveur nationale intense, la sélection hôte se projette déjà comme l’un des pôles d’attraction majeurs du tournoi. Le cadre y contribue largement. Le stade Moulay Abdellah, rénové et présenté comme l’un des joyaux du football continental, est au cœur du discours ambiant. Les Lions de l’Atlas ne cachent plus leur fierté d’évoluer dans une enceinte qu’ils estiment digne des plus grandes compétitions internationales. Cette mise en scène, soigneusement entretenue à la veille du match d’ouverture, participe à une dynamique psychologique claire : imposer d’entrée l’idée que le Maroc joue à domicile, dans un environnement qui lui est totalement favorable, et que la CAN 2025 commence sous son contrôle.
Les déclarations de cadres comme Achraf Hakimi et Brahim Díaz s’inscrivent dans cette logique. En comparant l’enceinte de Rabat à celles de la Coupe du monde 2022 ou en la plaçant parmi les meilleures jamais vues, les internationaux marocains envoient un message fort, autant à leurs supporters qu’à leurs adversaires. Il s’agit de valoriser le décor, mais aussi de rappeler que le Maroc veut assumer son statut, sans faux-semblants. Cette autosatisfaction apparente, perçue par certains comme un excès de confiance, reflète surtout un climat interne serein, nourri par les récents succès et par une organisation jugée exemplaire. Le Maroc ne se cache plus : il veut marquer les esprits dès le premier soir.
Face à lui, les Comores avancent dans un silence presque total, loin des projecteurs. Peu habitués aux grandes messes continentales, les Cœlacanthes n’en restent pas moins un adversaire à manier avec précaution. Leur récente progression et leur capacité à bousculer des équipes plus installées leur ont forgé une réputation d’équipe imprévisible, capable de jouer sans complexe. Dans ce contraste entre un hôte sûr de ses forces et un outsider libéré de toute pression, réside tout l’enjeu de ce match d’ouverture. Le Maroc se présente en favori, porté par son public et son infrastructure, mais la CAN a souvent rappelé que l’assurance précède parfois les désillusions. À force de se regarder dans le miroir, il faudra surtout que les Lions de l’Atlas se souviennent que le terrain, lui, ne se satisfait jamais des discours.
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