Algérie Foot– Dans une interview exclusive accordée à Africa Foot, Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), évoque les circonstances entourant le départ d’Aliou Cissé, l’ancien sélectionneur emblématique de l’équipe nationale. À travers ses déclarations, Senghor met en lumière la gestion de cette transition et le rôle crucial que Cissé a joué dans la sérénité qui a entouré son départ. Il a également parlé de la prochaine CAN 2025 au Maroc.
Au départ, la question du départ d’Aliou Cissé aurait pu provoquer une véritable crise au sein de la FSF, surtout à la lumière de son parcours exceptionnel avec les Lions de la Téranga. Senghor admet que lorsque le Ministère des Sports a officialisé la non-reconduction de son contrat, il a ressenti un certain flottement. “J’avoue avoir eu un doute sur l’attitude à tenir. De notre côté, nous nous étions mis d’accord pour une prolongation avec le sélectionneur”, explique-t-il. Cissé avait dirigé l’équipe en septembre, même après l’expiration de son contrat, et avait déjà soumis sa liste de joueurs pour le mois d’octobre.
Cependant, le tournant est venu de la réaction d’Aliou Cissé lui-même. “Aliou m’a tout de suite dit qu’il ne voulait pas être un facteur de division”, révèle Senghor. Il souligne que Cissé, profondément attaché à son pays et à la sélection, a prôné l’acceptation de la décision ministérielle. “Son recul et son discours plein de sens m’ont donné de la force”, confie le président de la FSF. Cette sagesse a permis à Senghor et au Comité Exécutif de la fédération de prendre des décisions sans précipitation, préservant ainsi l’harmonie au sein de l’équipe.
Senghor évoque également les discussions qui avaient eu lieu après la CAN en Côte d’Ivoire, où la possibilité d’un départ d’Aliou Cissé avait déjà été envisagée. “Finalement, nous avions estimé que, ayant commencé le travail, il était le mieux placé pour opérer la transition vers la nouvelle génération.” Cette vision souligne la confiance qu’il a en la capacité d’Aliou à guider les jeunes talents du Sénégal, un pays qui a connu un véritable tournant sous son règne.
En parlant de son propre avenir à la tête de la FSF, Senghor souligne les défis à venir. “Le Sénégal, c’est 18 millions d’habitants et des moyens bien inférieurs à d’autres nations”, explique-t-il. Sa présidence, marquée par une période dorée, a été une opportunité de faire briller le football sénégalais sur la scène internationale. Cependant, il n’a pas encore pris de décision concernant sa candidature pour les élections de 2025. “Je n’ai encore pris aucune décision. La dernière fois, j’avais commis l’erreur d’annoncer que c’était le dernier mandat”, admet-il.
Malgré cette indécision, Senghor est ferme sur une chose : il continuera à œuvrer dans le monde du football, car c’est avant tout une passion. “Je serai toujours dans le football. Car c’est d’abord une passion !”, affirme-t-il avec conviction.
Quant à Aliou Cissé, Senghor ne manque pas de souligner l’impact considérable de son travail. “C’est le moment de remercier grandement Aliou Cissé pour son apport considérable”, déclare-t-il. Le président de la FSF estime que l’héritage laissé par Cissé doit être préservé, et il insiste sur l’importance de maintenir les valeurs qu’il a inculquées à l’équipe. “Il y a eu un Sénégal avant Aliou, et un autre pendant sa période”, rappelle Senghor.
Les ambitions de Senghor et de la FSF sont claires : il s’agit de prolonger les succès engrangés sous Cissé, notamment avec l’objectif de briller lors de la prochaine CAN au Maroc. “Nous avons très envie de reprendre notre bien !”, conclut-il avec détermination, menaçant ainsi tout candidat au sacre, dont l’équipe d’Algérie.
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