Ce mercredi 24 décembre 2025, l’équipe nationale algérienne affronte le Soudan au stade Moulay Hassan de Rabat dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. À la veille de ce match, Nabil Djellit, journaliste emblématique de L’Équipe et grand connaisseur du football algérien, a livré son analyse à DZfoot sur les chances de l’Algérie dans ce tournoi.
Pour Djellit, l’Algérie reste une équipe mystérieuse et difficile à situer collectivement : « L’équipe d’Algérie est un peu mystère. Elle sort de deux fiascos sur les deux dernières compétitions, donc on a du mal à la situer. On a du mal à l’étalonner collectivement, parce qu’évidemment il y a de la qualité individuellement. C’est l’une des curiosités de cette compétition. C’est un gros outsider, pas un favori : cette équipe a été en difficulté sur les dernières CAN, elle repart sur un nouveau cycle, et ce n’est pas un petit outsider, elle est entre outsider et favori. »
Cette CAN 2025 marque le début de l’ère Vladimir Petković après trois compétitions sous l’ère Djamel Belmadi, qui avait offert à l’Algérie une victoire en CAN et deux éliminations au premier tour. Selon Djellit, cette transition était inévitable : « Je ne sais pas si les changements d’entraîneur vont apporter quelque chose immédiatement mais c’est en tout cas le sens de l’histoire. Au bout d’un moment, il faut arrêter de faire du réchauffé, il faut renouveler, il y a une transition générationnelle qui ne dit pas forcément son nom en équipe d’Algérie. Pour Vladimir Petković, c’est un peu compliqué : il a rempli son cahier des charges avec une qualification en Coupe du Monde et pour la CAN, mais il y a une nouvelle génération qui doit prendre le pouvoir. Est-ce qu’elle va le faire là, maintenant ? »
Djellit prévient également que les résultats de cette CAN pourraient avoir des conséquences sur la sélection future : « S’il y a un fiasco, une page se tournera définitivement et il y aura peut-être des dégâts collatéraux. Peut-être que nous ne verrons pas certains joueurs à la Coupe du Monde et que d’autres seront mis en avant. C’est un peu un entre-deux. »
Malgré les incertitudes, le journaliste termine sur une note d’optimisme, soulignant le potentiel de résilience des Algériens : « Maintenant, on sait que l’Algérie est un pays qui, lorsqu’il est dos au mur, est capable de réagir avec orgueil et c’est l’une des caractéristiques des Algériens. Le préalable à tout, c’est de mettre de l’envie, de la grinta, et de démontrer une forme d’union sacrée pour réussir cette compétition. »
Ainsi, à quelques heures du coup d’envoi, l’Algérie apparaît comme un outsider redoutable capable de surprendre. Avec une nouvelle génération de joueurs, un nouvel entraîneur et des supporters présents en masse, la première rencontre contre le Soudan pourrait déjà donner le ton d’une CAN pleine de surprises et d’émotions pour les Verts.



































