La Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 continue de livrer des scénarios pour le moins surprenants. Ce lundi, à l’issue des derniers matchs de la phase de groupes, le Soudan et le Burkina Faso ont officiellement validé leur qualification pour les huitièmes de finale, grâce à une combinaison de résultats qui illustre parfaitement l’imprévisibilité du football africain.
La lourde défaite de la Zambie face au Maroc (3-0), conjuguée au match nul entre les Comores et le Mali (0-0), a scellé le sort de plusieurs sélections. Ces résultats permettent au Soudan 🇸🇩 et au Burkina Faso 🇧🇫 d’être assurés de figurer au minimum parmi les meilleurs troisièmes, un statut suffisant pour poursuivre l’aventure dans cette CAN élargie.
Mais au-delà de la simple qualification, c’est surtout la manière qui retient l’attention et suscite de nombreux débats.
Le Soudan, qualifié… sans marquer le moindre but
Le cas du Soudan est sans doute l’un des plus étonnants de cette édition 2025. Les Crocodiles du Nil se qualifient pour les huitièmes de finale sans avoir inscrit le moindre but en phase de groupes. Une situation rarissime dans l’histoire de la CAN.
Leur unique victoire a été obtenue face à la Guinée équatoriale, sur un but contre son camp de l’adversaire. Ce succès, combiné à des défaites maîtrisées et à une solidité défensive relative, a suffi pour engranger les points nécessaires et se maintenir dans la course.
Cette qualification soulève de nombreuses interrogations, mais elle met aussi en lumière un principe fondamental du football : l’efficacité ne se mesure pas toujours au nombre de buts marqués, mais à la capacité à gérer les moments clés d’une compétition.
Le Burkina Faso, pragmatique et constant
De son côté, le Burkina Faso a validé son billet avec davantage de cohérence dans le jeu et les résultats. Malgré une défaite face à l’Algérie, les Étalons ont su capitaliser sur leurs autres rencontres pour assurer l’essentiel. Leur régularité et leur discipline tactique leur permettent aujourd’hui de poursuivre la compétition avec ambition.
Habitué des phases finales ces dernières années, le Burkina Faso confirme son statut d’équipe difficile à manœuvrer, capable de poser des problèmes à n’importe quel adversaire lors des matchs à élimination directe.
Le Mali, qualifié avec… trois matchs nuls
Autre situation insolite : le Mali se qualifie avec trois matchs nuls. Sans la moindre victoire, mais également sans défaite, les Aigles maliens ont accumulé suffisamment de points pour passer le premier tour. Un parcours frustrant pour les supporters, mais suffisant sur le plan comptable.
Ce scénario met en évidence les effets du nouveau format de la CAN, où la qualification des meilleurs troisièmes ouvre la porte à des trajectoires inattendues.
Une CAN imprévisible et passionnante
Ces qualifications confirment une chose : la CAN 2025 est l’une des plus imprévisibles de ces dernières années. Des équipes se qualifient sans gagner, d’autres sans marquer, tandis que certaines sélections pourtant séduisantes quittent la compétition prématurément.
À l’approche des huitièmes de finale, une certitude s’impose : les calculs sont terminés. Désormais, place aux matchs couperets, où chaque détail comptera. Et au vu des scénarios déjà observés, cette CAN est loin d’avoir livré tous ses rebondissements.



































