À l’aube de la phase de groupes de la CAN, l’Algérie avance avec un objectif limpide : effacer les doutes accumulés lors des dernières campagnes et renouer avec un statut à la hauteur de son histoire. Les Fennecs abordent ce groupe avec l’étiquette de favoris, une position logique au regard de leur effectif et de leur expérience, mais qui n’offre aucune garantie dans un tournoi aussi imprévisible. La Algérie sait mieux que quiconque que la CAN ne pardonne ni les entames hésitantes ni les excès de confiance. Dans un environnement marocain exigeant, chaque match aura valeur de test, autant sur le plan mental que tactique. L’enjeu pour les Verts est clair : imposer leur rythme dès le départ afin d’éviter que le doute, encore récent, ne refasse surface au moindre accroc.
Derrière l’Algérie, la bataille promet d’être intense. Le Burkina Faso, fort d’une génération combative et rompue aux joutes continentales, apparaît comme le principal rival pour la qualification. Les Étalons avancent avec l’ambition assumée de bousculer la hiérarchie, portés par une identité faite d’intensité et de discipline. La Guinée équatoriale, souvent sous-estimée, reste fidèle à son image d’équipe opportuniste, capable de transformer la moindre faille adverse en avantage décisif. Dans ce groupe, chaque confrontation directe pèsera lourd, et le moindre faux pas pourrait redistribuer les cartes plus vite que prévu. La densité des profils et la diversité des styles promettent un équilibre fragile, où la régularité primera sur l’éclat.
En retrait sur le papier, le Soudan n’aborde pas cette phase de groupes en victime résignée. Les Faucons du Nil espèrent profiter de leur statut d’outsider pour créer la surprise, misant sur l’engagement et l’audace pour troubler des adversaires plus attendus. Dans ce contexte, le classement potentiel place logiquement l’Algérie en tête, suivie du Burkina Faso, de la Guinée équatoriale puis du Soudan. Mais la CAN a souvent rappelé que les projections théoriques se heurtent rapidement à la réalité du terrain. Pour les Fennecs, la mission dépasse la simple qualification : il s’agit d’affirmer une autorité retrouvée, de transformer le statut de favori en certitude collective et de poser les bases d’un parcours enfin maîtrisé.


































