À la veille du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 au Maroc, l’ambiance est montée d’un cran jusque dans les vestiaires européens. À Marseille, club cosmopolite par excellence, la compétition africaine s’est invitée naturellement dans les discussions, entre curiosité sincère et attachement assumé à certaines sélections. Sans posture officielle ni analyse tactique poussée, l’exercice avait surtout valeur de baromètre émotionnel : qui voit-on soulever le trophée dans quelques semaines ? Les réponses, parfois spontanées, parfois prudentes, ont dessiné une tendance claire. Le Maroc, pays hôte, et le Sénégal, fort de son vécu récent et l’Algérie, reviennent le plus souvent dans les projections. Trois nations perçues comme solides, structurées et capables de gérer la pression d’un tournoi aussi exigeant.
Dans ce jeu de pronostics sans enjeu, l’Algérie n’a jamais été bien loin. Son statut, toujours particulier dans l’imaginaire du football africain, continue d’imposer le respect, même après des campagnes irrégulières. L’idée d’une finale entre voisins du Maghreb a d’ailleurs été évoquée avec un sourire, comme une affiche rêvée autant pour le spectacle que pour la charge symbolique. Certains ont également glissé le nom d’un outsider, capable de créer la surprise dans un tournoi souvent imprévisible, où l’intensité et la gestion mentale font parfois basculer les hiérarchies établies. La CAN reste ce terrain miné où les certitudes européennes se heurtent à une réalité bien différente, faite de duels, de ferveur populaire et de scénarios renversants.
Au sein de l’Olympique de Marseille, la posture est restée mesurée. Le capitaine Leonardo Balerdi a évité tout pronostic tranché, préférant souhaiter que la compétition sourie à l’un de ses partenaires concernés. Une manière élégante de rappeler que, derrière les drapeaux et les débats, il y a surtout des trajectoires individuelles et des carrières en jeu. Plus expansif, Pierre-Emile Højbjerg a laissé parler son enthousiasme, mélangeant conviction et humour, fidèle à son tempérament. À travers ces échanges légers, une chose transparaît : la CAN continue d’imposer son aura, même loin du continent. À Marseille, elle n’est pas seulement regardée, elle est ressentie, commentée et respectée, comme un rendez-vous majeur du football mondial.
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