La République démocratique du Congo aborde la CAN 2025 avec un visage profondément renouvelé, mais aussi avec un poids supplémentaire sur les épaules : celui d’une nation qui ne peut plus se cacher. Après une remarquable quatrième place lors de la précédente édition en Côte d’Ivoire, les Léopards arrivent au Maroc avec un statut renforcé et l’ambition assumée de franchir un nouveau cap. Logés dans un groupe D particulièrement dense, aux côtés du Sénégal, du Bénin et du Botswana, ils savent que la moindre approximation pourrait être fatale. Mais Sébastien Desabre, fidèle à sa ligne de conduite, mise sur la continuité tout en intégrant des promesses futures, convaincu que son groupe de 26 joueurs possède le mélange idéal entre expérience et fraîcheur.
Le sélectionneur congolais a conservé l’ossature qui s’était illustrée lors de la dernière fenêtre internationale, en y ajoutant des profils qui ont explosé ces derniers mois sur la scène européenne. Parmi eux, Mario Stroykens, révélation d’Anderlecht, et Michel-Ange Balikwhisa, solide élément du Celtic, seront bien du voyage. La présence de Timothy Fayulu, héros de la séance de tirs au but face au Nigeria en barrage de Coupe du monde, renforce un secteur défensif où figurent également Lionel Mpasi (Le Havre) et Matthieu Epolo (Standard de Liège), deux gardiens qui ont gagné en maturité. Autour de cette base solide, des cadres incontestés comme Chancel Mbemba (Lille), Samuel Moutoussamy (Atromitos) ou encore Cédric Bakambu (Real Betis) incarneront la colonne vertébrale de l’équipe.
Mais la plus grande richesse de cette sélection réside peut-être dans sa force offensive. Le retour de Simon Banza (Al-Jazira), absent lors de la précédente trêve, offre une option supplémentaire dans un secteur déjà bien fourni. Le meilleur joueur interclubs africain, Fiston Mayele (Pyramids FC), sera évidemment attendu au tournant après une année exceptionnelle, à l’image du statut qui l’accompagne désormais. Seule ombre au tableau : l’absence de Yoane Wissa (Newcastle), encore convalescent après une blessure au genou et qui n’a pas disputé la moindre minute cette saison. Malgré ce forfait de taille, la RDC se présente au Maroc avec des certitudes nouvelles, un collectif en pleine confiance et la ferme intention de montrer que son parcours de 2024 n’était pas un accident, mais le début d’une ascension assumée.



































